Le président de la Chambre syndicale des Conseils fiscaux (CSNCF-UTICA) n'est pas content ! Tous nos lecteurs le connaissent, car M. Lassâd Dhaouadi est depuis de longues années l'un des défenseurs d'une fiscalité cohérente en Tunisie et beaucoup de gens partagent ses opinions parfois trop impatientes. D'autres trouvent qu'il va trop loin Il vient ainsi de nous prendre à témoins à propos d'une émission TV à laquelle il a participé il y a quelques jours. Le sujet ? La fiscalité, bien sûr. Et là c'est une sorte de lecture en pamphlet qu'il nous confie.
Car il aurait souhaité que chacun joue à fond la carte de la transparence, il aurait souhaité moins d'attaques et plus d'analyse, il aurait aimé que le devoir de réserve soit plus évident, il aurait également souhaité que l'on s'attèle à 'sauver'' les diplômés des Etudes supérieures de la finance et de la fiscalité (surtout les cursus menant au statut de Conseil fiscal) en signifiant clairement que ce domaine est affaire de spécialistes
Il en profite d'ailleurs pour revenir sur ses sujets de prédilection. Par exemple qu'un expert-comptable ne peut être à la fois tel et Conseil fiscal, c'est la loi. Et qu'il est du devoir du praticien (qu'il soit indépendant ou appartenant à l'administration) de défendre le secret fiscal quand on lui confie un dossier et quand il s'agit d'exposer des techniques d'investigation qui relèvent de la discrétion de l'Etat.
M. Dhaouadi, qui parle au nom des 200 Conseils fiscaux que compte notre pays, estime également que les régimes fiscaux actuels devraient être plus scrutés si nous voulons prétendre évoluer sur le chemin de la transparence. Cela relève du domaine de l'information économique et des statistiques up to date devraient devenir disponibles en tant que telles.
Il est évident que M. Dhaouadi voit les choses par le biais de sa spécialité et c'est tout à son honneur. Mais, même si nous avons le devoir de considérer l'image globale, il a droit à notre écoute.