2.043 accidents routiers enregistrés depuis le début de l'année    32 secousses sismiques en une semaine au Pakistan    745 moutons saisis pour spéculation à l'Aïd    Djerba s'ouvre enfin aux voyageurs algériens...    Mornag-Ressources hydriques : faire face à la surexploitation des ressources en eaux souterraines    Météo : des température entre 30 et 41° Celsius    Parc du Belvédère : La Bibliothèque Verte ouvre ses portes à partir du 22 juin    Ali Abdi après Maroc – Tunisie (2-0) : "Une défaite qui affecte le moral, mais nous restons optimistes"    La FTF annonce un changement d'adversaire pour le 3e test des Aigles    Le Tunisien ne fait plus d'enfants et vieillit en silence    Municipalité de Tunis-Aïd el Adha : les opérations de propreté se poursuivent    Association Tunisienne de la Vie Sauvage : Un catalogue sur la faune et la flore du Parc national de Dghoumes    Maroc – Tunisie (2-0) : Jaziri salue l'attitude des joueurs et critique l'arbitrage    Le GITAS représente la Tunisie au Salon de l'Aéronautique du Bourget    Un séisme de magnitude 6,4 frappe le nord du Chili    Après Genève, Londres : Washington et Pékin reprennent langue sur fond de tensions commerciales    La Tunisie prolonge le déploiement de ses troupes sous l'égide de l'ONU en République centrafricaine    Les avocats dénoncent une détention injustifiée de Mourad Zeghidi    "Trump est dans les dossiers Epstein" : Musk lâche sa première "grosse" bombe    Hommage à Hichem Miraoui en France : une marche blanche contre la haine    Affaire de l'assassinat du Tunisien Hichem Miraoui en France : La diplomatie tunisienne continue à suivre de près l'affaire    La Presse vous adresse ses meilleurs vœux en cette fête bénie    Roland-Garros : face à Gauff, la jeune Boisson n'a pas résisté    Inauguration de l'exposition « Magna Mater : de Rome à Zama    Echange de vœux entre Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune à l'occasion de l'Aïd al-Adha    INS - Repli de l'inflation à 5,4% au mois de mai 2025    2020 accidents, 455 morts : La route tue plus que la maladie en Tunisie    Lancement du programme panafricain "Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs" pour soutenir les jeunes talents des ICC    « Sauver la Médina de Tunis par la formation aux métiers du patrimoine »    Météo en Tunisie : météo de l'Aid Al-Adha les 5, 6 et 7 juin 2025    Près de 18 millions de quintaux : rythme soutenu dans la collecte de la récolte céréalière 2025    Célébration de la journée mondiale de l'environnement à la Cité des Sciences à Tunis    Exécution du budget de l'Etat : le point sur les résultats provisoires à fin mars 2025    À l'occasion de l'Aïd : 462 détenus bénéficient de la libération conditionnelle    Monnaie en circulation - Nouveau record : la barre des 25 milliards franchie    Noha Habaieb: Faire découvrir les racines avec talent    Saïed reçoit la Cheffe du gouvernement au palais de Carthage : Justice enfin pour les oubliés du système    Alessandro Prunas : L'Italie et la Tunisie partagent une vision méditerranéenne de paix et de coopération    Décès de l'écrivain tunisien Hassouna Mosbahi : une grande voix littéraire s'éteint    Raoua Tlili remporte deux médailles d'or au Handisport Open Paris 2025    Festival International de Dougga 2025 : Une 49e édition vibrante au cœur du patrimoine (programme)    Imane Khelif : une nouvelle bombe sur son genre biologique secoue la boxe féminine    Craignant une arrestation à Milan, Kamel Daoud annule sa visite prévue mi-juin    Le Danemark ouvre son ambassade à Tunis, cet été    Un acte odieux » : la Tunisie réclame des garanties après l'assassinat de l'un de ses ressortissants    La Tunisie œuvre pour la conversion du service de sa dette bilatérale en financement de projets pour l'environnement    Abdellaziz Ben-Jebria: Comment célébrer les trois-quarts de siècle en souffrant ?    Tennis – Double messieurs : Aziz Dougaz offre un titre à la Tunisie à Little Rock    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Visite d'Erdogan en Tunisie : Les appréhensions des partis politiques
Publié dans WMC actualités le 25 - 12 - 2019

Les partis politiques tunisiens, Machrou Tounes, le Mouvement populaire, le Parti destourien libre, Afek Tounes et le Parti des travailleurs ont exprimé leur appréhension quant aux objectifs de la visite effectuée mercredi en Tunisie par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et la crainte de voir la Tunisie s'engager dans la politique des axes dans le dossier libyen.
Le mouvement Machrouu Tounes a estimé que cette visite et les réunions qui lui sont associées "suggèrent un alignement officiel tunisien en faveur de l'axe de la Turquie – le gouvernement de l'accord libyen, qui a produit un accord qui fait l'objet d'un rejet par la plupart des capitales arabes et européennes", appelant la présidence de la République à éloigner la Tunisie de ces alignements et que sa position soit modérée et neutre.
Dans sa déclaration, le mouvement a également affirmé son refus "d'instrumentaliser la Tunisie comme plate-forme politique pour un axe international spécifique dont les intérêts vont à l'encontre des intérêts de la Tunisie et de ses relations arabes et internationales".
Le parti a mis en garde contre toute idée "d'utiliser la Tunisie comme plate-forme pour toute action de renseignement, de sécurité ou d'actions militaires en faveur de la Turquie envers la Libye", appelant à ce que la présidence de la République soit totalement transparente avec le peuple tunisien concernant les objectifs de la visite, les réunions tenues et ses résultats.
Le PDL surpris par la visite surprise d'Erdogan
Quant au Parti destourien, il s'est déclaré surpris que cette visite "n'ait pas été annoncée par les services d'information de la Présidence de la République conformément aux protocoles", dénonçant le fait que de "telles informations importantes soient parvenues à l'opinion publique par les médias turcs".
Le parti appelle la présidence à adopter la transparence dans le domaine de la politique étrangère, à clarifier les options prises à cet égard et à informer l'opinion publique de ces questions souveraines.
Il a également mis en garde contre le fait que la Présidence prenne "toute mesure ou toute décision au nom du peuple tunisien en relation avec le dossier libyen qui représenterait un écart par rapport aux constantes de la politique étrangère tunisienne qui est basée sur le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et de ne pas impliquer la Tunisie dans les axes internationaux ou régionaux et les tiraillements qui pourraient affecter la souveraineté nationale et la sécurité nationale tunisienne".
Le Courant populaire désapprouve…
Le Courant populaire a exprimé, de son côté, sa profonde surprise devant la "position du chef de l'Etat sur l'accord-transaction conclu entre Fayez Sarraj, chef du gouvernement de la soi-disant entente à Tripoli d'une part, et le président turc d'autre part, où le président tunisien a considéré l'accord comme une affaire turco-libyenne au mépris total des intérêts de la Tunisie et de son voisinage et les exigences de sa sécurité nationale et ses implications pour la sécurité régionale", selon le texte de sa déclaration.
Il a exprimé son rejet de "l'alignement injustifié de la Tunisie avec l'une des parties au conflit libyen et un axe régional spécifique sans égard à nos intérêts, aux intérêts du peuple libyen et aux intérêts de nos frères arabes voisins, qui ferait perdre à la Tunisie sa position de neutralité positive, en termes de contribution à l'arrêt des combats".
Il a également souligné son refus de transformer la Tunisie en "une plate-forme d'agression contre la Libye, similaire à ce qui s'est passé en 2011 et une base arrière pour l'armée turque et ses services de renseignement pour soutenir les milices qui lui sont fidèles et menacer la sécurité des pays voisins".
La courant populaire a mis en garde aussi contre "la voie dangereuse empruntée par la politique étrangère tunisienne, comme le confirme chaque fois l'absence d'une vision claire de la gestion de la politique étrangère sur la base des intérêts suprêmes et de la sécurité nationale de la Tunisie dans le contexte d'une situation régionale et internationale très dangereuse".
Afek Tounes surpris de "cette visite inopinée"
Pour sa part, le parti Afek Tounes a exprimé sa surprise de "cette visite inopinée, sans une invitation officielle préalable ou un engagement aux normes diplomatiques suivies entre les pays", considérant que ce comportement "représente une grave insulte à l'Etat tunisien et à son prestige auprès des nations".
Le parti affirme son "rejet absolu et de principe de toutes les formes d'alignement aux axes régionaux", mettant en garde contre les conséquences de l'engagement de la Tunisie "dans des conflits régionaux, idéologiques ou sectaires qui ont un impact négatif sur les intérêts stratégiques et la sécurité nationale de la Tunisie".
Il a appelé à un engagement permanent envers les principes traditionnels de la diplomatie tunisienne fondés sur les principes de non-alignement, de règlement pacifique des différends et de restauration de la sécurité et de la stabilité.
Le Parti travailliste dénonce le timing
Le Parti travailliste dénonce, par sa part, "l'accueil d'Erdogan en Tunisie dans ces circonstances" en rapport avec la Libye, exprimant sa condamnation "de ne pas avoir traité le peuple tunisien de manière transparente lors de cette visite provocatrice".
Le parti met en garde contre "tout alignement derrière le dirigeant de Turquie ou l'instrumentalisation de la Tunisie de quelque manière que ce soit pour atteindre ses objectifs en Libye", estimant que l'intérêt de la Tunisie "réside dans le fait de ne s'engager dans aucun des axes régionaux et internationaux en conflit en Libye, ni de soutenir aucun des protagonistes de ces axes".
Il a appelé "les frères libyens à prendre leur destin en main et à ne pas laisser leur pays entre les mains d'agents fidèles aux axes internationaux et régionaux manipulant son destin et à s'unir contre tous les envahisseurs étrangers", indiquant que l'intérêt de la Tunisie est d'interférer "pour faire pression sur divers acteurs libyens pour qu'ils trouvent une solution pacifique de manière à assurer l'indépendance de la Libye des forces extérieures qui convoitent ses richesses et garantir la préservation de son unité".
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectué une visite inopinée d'une journée en Tunisie mercredi, au cours de laquelle il a eu un entretien avec le président de la République, Kais Saied.
Erdogan a indiqué à cette occasion que la Turquie soutient "l'initiative de paix" lancée par la Tunisie concernant la Libye, soulignant la nécessité "d'un cessez-le-feu immédiat en Libye et de l'ouverture de négociations politiques internes entre les protagonistes libyens".
La Tunisie ne sera pas au "Sommet de Berlin" sur la Libye
Erdogan a ajouté, lors d'une conférence de presse tenue mercredi au Palais de Carthage, que la Tunisie "est un exemple de sécurité et de stabilité dans la région, que la Turquie peut prendre des mesures importantes en concertation avec elle dans le dossier libyen, et elle peut également jouer un rôle très efficace, d'autant plus que la situation en Libye, l'instabilité et la présence de terroristes dans ce pays affectent directement la Tunisie. "
Concernant la non-convocation de la Tunisie à participer au sommet de Berlin (Allemagne) sur la Libye qui se tiendra début 2020, il a estimé que "la présence de la Tunisie, de l'Algérie et du Qatar à ce sommet est extrêmement importante", notant qu'il s'était entretenu à cet égard avec la chancelière allemande Angela Merkel qui "s'est engagée à examiner la question, ainsi qu'avec le président russe, Vladimir Poutine, qui a convenu que ces trois pays devraient assister au sommet".
Il a également indiqué avoir évoqué la question avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, "qui a soutenu l'idée de la participation de la Tunisie, de l'Algérie et du Qatar à ces discussions concernant la Libye".
En ce qui concerne la présence militaire turque en Libye, Erdogan a précisé que la Turquie "est présente dans ce pays à l'invitation du gouvernement d'entente nationale dirigé par Fayez Sarraj", notant qu'il y a des forces militaires en Libye dont on n'a pas demandé la présence, comme les forces soudanaises et russes".
Il a également indiqué que Khalifa Haftar, le un général libyen à la retraite, "n'a aucune légitimité et crée des problèmes en Libye".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.