Leçons d'une mission d'hommes d'affaires organisé récemment par la Chambre de commerce tuniso-belgo-luxembourgeoise. Deux semaines après le retour en Tunisie de la mission d'hommes d'affaires tunisiens en Belgique, la Chambre de commerce tuniso-belgo-luxembourgeoise (CCITBL) a invité ses adhérents à une réunion d'évaluation. Unanimes à reconnaître la bonne organisation de la mission et le bon accueil réservé à la délégation en Belgique, les intervenants l'ont été aussi pour mettre en exergue certaines insuffisances. «Nous n'avons pas eu le temps de préparer la mission, parce que les délais étaient trop courts», s'est plaint un participant. «La mission était très bien organisée, mais les contacts n'ont pas été fructueux pour tout le monde», renchérit un autre. Le patron d'un bureau d'études s'est, quant à lui, félicité d'avoir été, grâce aux contacts noués durant son voyage en Belgique, rapidement sollicité en vue de participer à un appel d'offres. Un quatrième opérateur, en l'occurrence un centre d'appels a, lui aussi, eu un contact avec une société belge active dans le même secteur cherchant un partenaire en vue de s'installer en Tunisie, mais se plaint d'avoir été confronté «à un problème de confiance». Aussi a-t-il demandé à la Chambre et à l'ambassade de Belgique en Tunisie de «nous aider à mettre en confiance» les Belges avec lesquels des rencontres sont programmées. Néanmoins, tous les intervenants ont reconnu des «circonstances atténuantes à la Chambre «qui fait de son mieux compte tenu des moyens disponibles». Soulignant, à l'instar de tous ceux qui ont pris la parole, la nécessité de bien préparer les missions à l'avenir, l'ambassadeur de Belgique en Tunisie, Son Excellence Michel Carlier, a également mentionné un autre ingrédient essentiel à la réussite d'un voyage d'affaires : la chance. En ajoutant que «si on n'en a pas, il faut forcer la chance avec la persévérance -un autre facteur de la réussite «On n'obtient rien sans rien ; sans effort et persévérance», insiste l'ambassadeur. En réponse à l'appel à soutenir davantage la Chambre, l'ambassadeur de Belgique a rappelé aux adhérents qu'ils ont eux aussi un rôle à jouer en matière de soutien à cette entité. Concernant la coopération triangulaire tuniso-belge en direction de l'Afrique, le diplomate constate que c'est là un thème dont «on parle beaucoup et trop souvent sans préciser de quoi on parle». Avant de conseiller de réaliser un exemple concret «pour qu'on puisse aller de l'avant». Convaincu lui aussi que la «triangulation» constitue une «piste d'avenir», M.Tahar Sioud, ancien ministre et ambassadeur de Tunisie en Belgique -et actuellement président d'honneur de la Chambre tuniso-belgo-luxembourgeoise-, pense que «l'essentiel est que les deux parties se mettent à prospecter les pistes à emprunter. M. Sioud ne doute pas que «notre arabité et notre africanité peuvent être utiles à notre partenaires belge».