Les directeurs de l'aviation civile et les compagnies aériennes membres du Conseil permanent des transporteurs aériens de la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont réunis la semaine dernière au siège de cette institution sous-régionale en vue de trouver les voies et moyens à même de permettre de faire face à la flambée des prix des hydrocarbures, apprend-on de source proche de l'UEMOA. A l'ordre du jour, l'examen de l'avenir des compagnies aériennes de l'espace UEMOA mais aussi réflexion sur les textes régissant la politique de l'Union en matière de transport aérien afin de surmonter les obstacles pour un transport aérien plus fluide et plus sécurisé dans l'espace UEMOA.
Il est clair que la hausse du prix des hydrocarbures affecte le secteur du transport aérien africain au même titre que les autres compagnies aériennes dans le monde (25 compagnies aériennes à travers le monde ont déjà fait les frais de cette flambée des prix des hydrocarbures)-, et ce d'autant plus que les coûts du carburant représentent plus de 25% des coûts d'exploitation d'une compagnie.
De ce fait, les participants n'ont pas manqué de manifester leur pessimisme : ' face à la flambée des prix de carburant, le ciel s'assombrit pour les transporteurs aériens en Afrique'', soulignera le directeur général de la compagnie Air Burkina, le Tunisien Mohamed Keulala. Mais, il a invité ses collègues des autres compagnies à se rencontrer de façon périodique : "En cette période de crise, nous devons nous rencontrer pour échanger nos expériences, voir comment réagir ensemble face à cette crise qui risque d'engloutir nos compagnies".
Sans doute le salut des compagnies aériennes africaines réside dans une coopération plus étroite et plus ciblée.