Le management du constructeur automobile français Renault a dévoilé au début de la semaine dernière les premières images de sa dernière trouvaille : la Symbol. Selon le site du MOCI, il s'agit d'une berline de 4,26 mètres de long, comme la Logan et la Sandero, et qui est destinée presque exclusivement aux pays émergents. Et il est certain qu'on ne tardera à voir ce nouveau sur nos routes (sans doute dès l'automne prochain), puisque le communiqué diffusé par le constructeur français indique de façon claire que la Symbol 'dispose d'arguments forts pour séduire les familles d'Europe centrale et orientale, de Russie, de Turquie et du Maghreb'', mais circulera sous deux appellations selon les pays (Thalia ou Clio Classic). Cela dit, nous ne savons pas encore si elle sera commercialisée en Tunisie avant la fin de l'année et à quel prix. Il faut dire que les pays émergents (Maghreb, Afrique du Sud, Chine, Inde, Brésil, Chili, Turquie, les PECO ) -avec le pouvoir d'achat de leurs populations qui est en constante évolution- constituent désormais des marchés cibles pour les constructeurs automobiles. La preuve : si les ventes de voitures se tassent dans les pays industrialisés, selon le dernier rapport de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), en revanche, elles ont augmenté de 41% en Russie par exemple ; certains spécialistes indiquent même que ce pays est en passe de détrôner l'Allemagne pour devenir le premier marché automobile d'Europe en volume. De ce fait, le constructeur compte saisir cette occasion pour faire découvrir aux Moscovites les premiers la nouvelle Symbol. Car dès le 26 courant, la berline sera présentée à l'occasion du salon automobile de la capitale russe. Mais il y a également ce qu'on pourrait appeler 'relation de cause à effet'', puisqu'en mars dernier, la marque au losange avait renforcé sa position en Russie en prenant une participation de 25% dans le capital du constructeur russe Avtovaz. Cependant, souvent dans certaines circonstances politique et affaires ne font pas bon ménage. Alors, les derniers événements russo-géorgiens dans lesquels les Français sont en première ligne présidence européenne oblige-, risquent de handicaper le constructeur français. Car, ne l'oublions pas, les Russes ont encore des reflexes tiers-mondistes. Donc, prudence ! T.B.