La Commission sécurité et défense du parlement s'est réunie, lundi 8 mars 2021, en présentiel pour auditionner des représentants du PNUD sur le projet de loi portant instauration de la "police de proximité" ainsi que sur le programme de lutte contre l'extrémisme violent. Le chef du projet du renforcement de la réforme du secteur de la sécurité, Fehmi Ghadhab, a expliqué que la police de proximité s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle approche de travail visant à rétablir la confiance entre les forces de l'ordre et le citoyen. Un choix qui a également pour objectif de prévenir les crimes, a-t-il ajouté. Partenariat entre divers intervenants Il a passé en revue les expériences comparées dans ce domaine, relevant que l'expérience tunisienne sera présentée au cours d'une conférence panafricaine prévue début 2022 à Tunis. En Tunisie la police de proximité repose notamment sur le partenariat entre divers intervenants. Elle fournira des services de qualité aux citoyens tout en œuvrant à séparer entre les aspects administratifs et judiciaires, a assuré le responsable. Il a évoqué les applications qui seront adoptées dans le cadre de ce projet, à l'instar de la géomatique. L'exemple de Médenine Le projet prévoit la création de conseils locaux de sécurité, des espaces de débat pour faire le point sur la situation dans chaque localité, de comprendre les causes des phénomènes criminels et de penser les solutions adéquates à adopter à chaque cas, a-t-il poursuivi. Ghadhab a appelé les membres de la Commission à prendre connaissance de la police de proximité en Tunisie, suggérant une visite à Médenine qui constitue, selon lui, une expérience réussie dans ce domaine. Soutien du PNUD… De son côté, la représentante du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) pour la lutte contre l'extrémisme violent a précisé que le projet s'inscrit dans le cadre du soutien de la stratégie tunisienne de lutte contre le terrorisme dans son volet préventif. Il a pour objectif de mobiliser le plus grand nombre d'expertises autour de la lutte contre l'extrémisme. Elle a insisté sur l'importance de comprendre le phénomène criminel et d'identifier des politiques adaptées aux particularités de l'expérience tunisienne dans ce domaine. Lors du débat, les membres de la commission ont mis l'accent sur la généralisation de cette expérience. Ils ont, également, exprimé le désir d'être associés aux conseils régionaux de sécurité.