L'Agence Française de Développement vient d'accorder un prêt de 34 millions d'euros (52 millions de dinars) pour financer partiellement le programme national d'assainissement des quartiers populaires. Ce programme, mis en uvre par l'ONAS, raccordera 185.000 habitants dans 115 quartiers populaires sur l'ensemble du territoire. Il comprendra deux composantes : la première pour l'assainissement urbain et qui représente environ 80% du programme d'investissement, concerne la réalisation de réseaux de collecte dans les quartiers populaires. Des stations de traitement des eaux usées de faible taille seront édifiées dans les quartiers dont les réseaux ne peuvent être raccordés aux stations existantes. Cette composante comprendra aussi un appui à l'ONAS sous forme de prise en charge d'une partie du programme de formation et de matériel d'exploitation. La seconde composante du programme est relative à l'assainissement rural et correspond à une priorité nouvelle. Elle vise l'assainissement de zones rurales à habitat groupé (qu'on peut comparer aux quartiers populaires urbains) quelques ouvrages d'assainissement rural dispersés. Ces ouvrages relèvent d'une démarche nouvelle pour l'ONAS puisqu'ils feront l'objet d'études préparatoires détaillées afin de préciser les dispositions techniques institutionnelles et financières.
Par ailleurs l'AFD participe pour 14,2 millions d'euros (21,9 millions de dinars) au projet d'interception des eaux pluviales du Lac sud de Tunis qui comprend la construction de deux grands drains primaires destinés à assurer le maintien de la qualité des eaux dans le lac sud. Il doit également permettre la reconquête de la façade maritime de la ville de Tunis avec l'objectif de limiter la pression foncière sur les banlieues les plus éloignées qui s'étendent sur des zones agricoles. Le reliquat de ce concours est consacré à la remise en état des systèmes d'évacuations des eaux pluviales du Grand Tunis endommagés par les pluies exceptionnelles de septembre 2003. Au total les engagements nets cumulés de l'AFD depuis 1992 en faveur de la Tunisie se sont élevés à 692 millions d'euros.