C'est le thème de la prochaine édition de la Convention France-Maghreb, qui en est à sa 8ème édition, et qui se tient les 5 et 6 février 2009 au Palais Brongniart à Paris, et dont l'objectif est d'attirer les investisseurs tout en les rassurant dans une conjoncture internationale on ne peut plus difficile. C'est en tout cas ce qu'a expliqué le fondateur de la Convention France-Maghreb, M. Mohamed El Ouahdoudi, lors de la conférence de presse tenue jeudi 8 janvier, à Casablanca. De ce fait, il précise : «Nous voulons marquer les esprits des investisseurs étrangers à travers ce thème, en leur rassurant que l'investissement dans cette région est très rentable». Et pour cause. Le président de la Convention France-Maghreb estime que le Maghreb pourrait enregistrer un taux de croissance moyen de 6% en 2009, autrement dit un «un taux qui fera de cette zone l'une des rares de croissance économique significative dans le monde». Dans ce cas, tout en invitant les entreprises françaises à venir chercher la croissance au Maghreb, M. El Ouahdoudi souligne que, par ricochet, cela est de nature à permettre aux pays du Maghreb de renforcer leur «présence dans le monde avec l'appui de son partenaire traditionnel». Par ailleurs, et concernant la participation par pays à ce rendez-vous de business, aujourd'hui seules les entreprises algériennes semblent avoir pris les taureaux par les cornes, puisque selon nos informations, une soixantaine d'entreprises de ce pays se sont déjà inscrites. Quant aux autres pays, à savoir la Mauritanie (qui y participera pour la première fois), la Tunisie, le Maroc et la Libye, ils y prendront part à travers une dizaine d'entreprises publiques et privées chacun. Nous pensons que, en ce qui concernant la Tunisie, ce chiffre de dix entreprises est insignifiant quand on sait la volonté des pouvoirs à booster nos exportations à travers les entreprises tunisiennes lesquelles bénéficient des aides substantielles en ce sens. Or au moment où la crise frappe tout et partout, cette rencontre, loin d'être une panacée, constitue tout de même une opportunité pour les entreprises tunisiennes. Alors, capitaines d'industrie tunisiens, faites la vôtre la stratégie militaire : «La meilleure façon de se défendre, c'est d'attaquer» !