La Chambre tuniso-italienne à la recherche d'un nouveau souffle Par Moncef MAHROUG
M. Laaroussi Bayoudh a du pain sur la planche pour redynamiser la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie qu'il préside dont à peine une vingtaine de membre ont assisté à l'assemblée générale annuelle. Qu'est-il arrivé à la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie ? La question s'impose au regard de la manière dont s'est déroulée, jeudi 6 juillet 2006, l'assemblée générale annuelle -la 21ème- de cette structure jadis parmi les plus importantes chambres mixtes en Tunisie. Non seulement l'assemblée n'a pas atteint le quorum, mais à peine une vingtaine d'adhérents -sur plus de 260- ont daigné se déplacer pour l'occasion. Evitant de faire le moindre commentaire à ce sujet, M. Laaroussi Bayoudh, président de la Chambre, a ouvert les travaux peu après 11h30, l'heure fixée pour la tenue des travaux même en l'absence de quorum. Donnant lui-même lecture du rapport moral, le président-directeur de la Société Tunisienne de Banque y a souligné que «la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie est une des principales associations actives dans le développement constant des rapports bilatéraux entre la Tunisie et l'Italie» ; que «l'utilité et l'importance de la CTICI sont aujourd'hui largement reconnues, tant par le grand public que par les professionnels du monde entrepreneurial et celui institutionnel, mais cela ne veut aucunement dire qu'il ne reste pas de travail à faire», que «dans l'objectif du développement de la Chambre, notamment pour mieux répondre à l'augmentation constante de ses interventions, un programme de renouvellement des membres est en cours afin de «professionnaliser» davantage la Chambre et la dynamiser» et que, de ce fait, «l'année 2006 sera l'année de la confirmation et du renforcement de cette «professionnalisation». Lors de cette assemblée, placée sous le signe du déficit, le rapport financier, présenté par le trésorier Mourad Fradi, révèle également un résultat déficitaire de 56.604 dinars tunisiens en 2005, alors que l'exercice 2004 avait dégagé un bénéfice de 15.085 dinars tunisiens. Une situation résultant «d'une légère baisse des cotisations dont le montant s'est élevé en 2005 à 89.834 DT contre 90.426 DT en 2004, accusant ainsi une diminution de 592 DT (...)», «d'une baisse du montant de la subvention de l'Italie dont le montant s'est élevé en 2005 à 63.342 DT contre 102.495 DT en 2004, soit une diminution de 39.153 DT», de l'augmentation des charges d'exploitation et de l'emprunt contracté par la CTICI en vue de l'achat d'un nouveau local. Pour M. Laaroussi Bayoudh, ce déficit «ne veut pas dire grand-chose» puisque «l'activité de la chambre se poursuit au même rythme malgré la baisse des ressources». N'empêche, le président de la CTICI compte sur les 22 membres -tunisiens et italiens- du Conseil d'administration «pour appuyer l'activité de la chambre» et en particulier «trouver chacun un parrainage de 5.000 DT» pour combler le déficit budgétaire.