Le professeur Edward C. Prescott, prix Nobel d'économie pour l'année 2004, vient de passer quelques jours en Tunisie en tant qu'invité à la 5ème Conférence internationale de finance organisée sous le haut patronage du président de la République. L'entretien qu'il a eu avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a porté sur la crise financière et économique internationale ainsi que sur les travaux réalisés par le professeur Prescott sur le concept du 'capital intelligence''. Un domaine qui intéresse particulièrement notre pays, là où les travaux du professeur insistent sur le rôle du développement du capital humain et du savoir-faire aussi bien que du degré de dissémination des nouvelles technologies dans le développement des pays. Les analyses économétriques réalisées dans cette optique ne montrent-elles pas que ces facteurs interviennent à concurrence de 50% dans la croissance ? Pour tout dire, quand la Tunisie affiche son ambition de devenir un Centre régional d'affaires et de services, c'est en premier lieu sur son 'Capital intelligence'' qu'elle compte et les réformes menées de front depuis plus de deux décennies en sont la preuve irréfutable. Maintenant, écoutons l'un de nos lecteurs : 'Je ne sais pas si vos services sont au courant des projets de systèmes de billetterie pour de grandes entreprises tunisiennes Dans tous ces projets, il y a une nouvelle mode, celle d'exiger des références mondiales au moins 3 fois. Une manière élégante et intelligente pour éliminer toute solution locale tunisienne au moment où on souhaite relancer l'investissement, l'engineering et l'exportation ! Après le complexe du joueur étranger, de l'arbitre étranger, on continue avec des solutions importées''. Sans commentaires !