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"C'est le regard occidental qui pense que voilée, une femme n'existe pas".
Publié dans WMC actualités le 06 - 04 - 2009

Webmanagercenter : Le voile pose problème plus que jamais dans le monde moderne.
Reem Al Fayçal : Pour moi, le voile ne se pose pas en termes de problème. Je suis voilée. Je considère que derrière le voile, il y a des choses précieuses qui relèvent du monde de l'inaccessible, de ce qui est caché et du non dit.
Pourquoi ce titre ? Présentez-nous cette exposition ?
Cette exposition présente aujourd'hui un monde disparu. La photographe, qui est une américaine d'origine et vivant en Angleterre, est aujourd'hui une femme de 98 ans. L'exposition présente des photos qu'elle n'a jamais exposées. Il y a eu presque un travail de détective pour trouver la trace de ces photos. Elles n'ont jamais été exposées. L'artiste s'est rendue dans cette région du monde dans les années soixante et ses photos font partie de l'histoire. C'est un travail de mémoire sur les costumes, les us et coutumes, les fêtes…
Etant vous-même photographe, pourquoi dédiez-vous exclusivement cette galerie à l'art de la photographie ?
C'est effectivement la seule galerie arabe destinée exclusivement à la photographie. Notre objectif est d'ouvrir cet espace aux photographes arabes et d'y amener des photographes du monde entier.
Nous voulons savoir comment l'art de la photographie est-il perçu dans le monde arabe.
C'est un art encore assez peu connu. Comment vous êtes-vous découverte photographe ?
Comme un enfant. Il faut croire que c'est mon expression. A l'âge de 9 ans, mon frère m'a offert un appareil photo. Je ne l'ai plus jamais quitté. Mon travail est la photo documentaire. Je photographie en noir et blanc et suis très attirée par ce qu'on appelle maintenant les "photographes humanistes". Pour ma part, je dirais que je suis photographe de «la civilisation vivante». Je voyage partout dans le monde et ce qui m'intéresse, c'est l'être humain et sa relation avec Dieu. Dans mes photos, je cherche à exposer le monde qui se cache. Le caché, le dedans, le dehors, le non dit, revient souvent dans vos paroles.
Le «batten» le «daher» est au cœur de notre culture arabo-musulmane. C'est ma culture et je le revendique même. Je suis saoudienne et la présence de la spiritualité est quotidienne dans ma vie. La Mecque et Médine sont mon univers. J'ai grandi à deux pas de la maison de Dieu et cela ne peut me quitter.
Selon certaines visions, la femme dans le monde arabe souffre de manque de liberté et de considération. Votre art est-il un moyen pour exprimer son regard sur le monde qui bouge ? En tant que femme arabe, musulmane et saoudienne, le vivez-vous comme un combat ? Comment parvenez-vous à vous projeter dans la modernité malgré le poids des traditions ?
Je ne me vois pas telle que vous me décrivez. C'est le regard occidental qui pense que voilée, une femme n'existe pas. La réalité de la femme saoudienne est tout autre. Dans mon vécu, elle est puissante et dominante. Elle est l'âme et l'équilibre de la famille et de la société. Il y a certes des problèmes culturels sérieux et profonds, mais je déteste me mettre dans cette équation.
Dans mon travail, j'exprime l'art éternel. Je ne suis pas dans le rapport Hommes/Femmes. Je suis dans l'Humain, dans une forme de transcendance au dessus des querelles. Je me vois dans la continuité des poétesses saoudiennes célèbres. Je ne me suis jamais dégagée de ma culture. Je la critique et la respecte et j'en suis indépendante. Je trouve que notre culture est une richesse qu'on ne doit jamais abandonner. Nous avons besoin de racines. On ne peut être universel sans avoir de racines. Nous autres les Saoudiens, sommes un peuple de nomades et sommes par conséquent universels.
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