Deux médecins tunisiens, les docteurs Taoufik B. et Hatem B.H, ont introduit en Tunisie depuis quelque temps une nouvelle technique qui consiste à traiter les varices par Laser : une spécialité qu'ils ont apprise sur les bancs de la Faculté de médecine de Lille. Il s'agit en fait d'une première en Tunisie, cette technique étant utilisée exclusivement par ces deux médecins. Origine des varices Les varices sont générées par une dilatation de sang permanente et anormale d'une veine superficielle empêchant une partie du sang de remonter jusqu'au cur. Ces veines superficielles, qui ne drainent que 5% du volume sanguin, peuvent parfois se dilater et entraîner une stagnation du sang qui se traduit chez la personne atteinte par des douleurs, des gonflements et la formation de varices. Ces varices, qui touchent à la fois les femmes et les hommes, constituent un signe de l'évolution déjà avancée de l'insuffisance veineuse. Le traitement habituel Il existe plusieurs types de traitement des varices, à savoir, tout d'abord, la sclérothérapie qui se traduit par l'injection d'une substance irritante pour rétracter la veine ; cette technique est limitée aux veines de petit calibre. La chirurgie conventionnelle appelée stripping ou éveinage -et qui était considérée jusque-là comme technique de référence- consiste à enlever les veines principales en procédant par deux incisions, une à la cheville et une à la cuisse. En cas d'opération de ce genre, il faut prévoir une hospitalisation de 48 heures, 3 à 4 semaines d'arrêt de travail et éviter l'exposition au soleil durant environ deux mois. Le traitement endoveineux Le traitement par laser endoveineux consiste à l'introduction un cathéter dans la veine à traiter par une petite aiguille ou par une petite incision au niveau de la cheville ou du genou, d'une fibre optique que l'on remonte en haut de la veine malade, puis on retire progressivement la fibre optique en effectuant des tirs au laser qui délivrent de la lumière laquelle se transforme en chaleur au contact du sang .Cette chaleur détruit la veine qui disparaît progressivement en quelques mois. Les deux médecins nous confirment que ce traitement, rappelons-le, dispensé en exclusivité par leur soin, présente plusieurs avantages : Primo, il s'agit d'un traitement ambulatoire qui se déroule généralement au bloc opératoire mais sans avoir recours à une hospitalisation du malade, le patient peut en effet rester quelques heures sous surveillance avant de rentrer chez lui. Secundo, il peut marcher aussitôt et reprendre ses activités normales rapidement, l'arrêt de travail peut se limiter à quelques jours. Tertio, c'est une méthode esthétique qui ne laisse qu'une miniscule cicatrice qui disparaît avec le temps. Finalement, les suites opératoires sont très légères avec peu ou pas de douleurs du tout et des hématomes rares. En plus, ce genre de traitement ne nécessite pas une anesthésie générale mais une anesthésie locorégionale ou simplement locale. Il nous reste à préciser que, selon nos deux interlocuteurs, une centaine d'interventions par cette technique ont été effectuées sur des patients tant tunisiens qu'étrangers à savoir italiens, français, allemands, anglais, libyens. Les cas de récidives survenus sont très rares, ils ne dépassent pas le taux de 2%. Par ailleurs, le coût est légèrement supérieur à celui des interventions classiques, toutefois et vu les résultats et les avantages sur le plan esthétique, l'option pour cette nouvelle technique serait la mieux conseillée, concluent nos interlocuteurs. H.B.