La veille de l'ouverture de ce grand rendez-vous des hommes d'affaires du Maghreb et de l'ensemble du pourtour méditerranéen, l'heure était aux retrouvailles entre les invités et les habitués de ce conclave, réunissant, à Sousse, la crème des agitateurs d'idées économiques de la région. Un cocktail dînatoire a permis aux uns et autres de se mouvoir déjà dans l'ambiance de cette 24ème Session dont le thème «l'Etat et l'Entreprise» était dans toutes les conversations. D'ailleurs, 600 participants, revêtus de leurs habits de fête, sont arrivés sur les lieux tout au long de l'après midi du jeudi 10 décembre 2009. Plus que 300 autres conviés ont rejoint aujourd'hui, 11 décembre 2009, El Kantaoui, à l'hôtel El Mouradi Palace où M. Chékib Nouira, président de l'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE), souriant toujours aux premiers mots de son discours, a rappelé, dans son allocution d'ouverture des Journées, la thématique de la session, appelé les participants à refléchir à l'après-crise et insisté sur le rôle du débat et des échanges dans les différents panels pour mieux cerner les enjeux qui accompagnent, dit-il, le redéploiement actuel de l'Etat au niveau de la sphère économique. «La crise a éveillé la nostalgie d'un Etat interventionniste et dirigiste et a dévoilé aussi la limite d'une libéralisation sans contrôle et sans limites», a déclaré d'emblée le président de l'IACE, pour qui ces journées sont un point de rencontre et de réflexion sur la relation entre l'entreprise et la puissance publique, fondée, ajoute-t-il, sur la complémentarité et le partenariat. Pour lui, «une administration moderne et efficace, fournissant des services de qualité, est le garant d'une meilleure compétitivité pour le monde entrepreneurial».