Malgré tous les esprits optimistes, la crise persistera-t-elle en 2010 ? Une interrogation qui nous taraude tous, nous mettant à l'affût de tous les signes qui pourraient y répondre, tous les analystes, tous les rapports des grandes institutions C'est dire si nous nous sommes quasiment jetés sur le rapport du World Economic Forum (Davos pour les intimes) précisément appelé 'Global Risks 2010'' (rendu public ce 14 janvier) qui soutient que nous avions l'impératif fondamental de changer notre manière de penser les risques mondiaux car nous sommes devant des niveaux sans précédent d'interconnexion entre toutes les zones de risque impliquant une chasse sans merci aux 'marges de gouvernance''. Comment y parvenir ? Par une révision totale de nos valeurs actuelles et du comportement des décideurs, conditions essentielles à l'amélioration de la coordination et de la supervision. Sinon ? Robert Greenhill, Managing Director et Chief Business Officer au World Economic Forum, le dit sans management: 'La crise financière et la récession qui s'ensuivit ont créé un environnement bien plus vulnérable où les risques non traités peuvent devenir les crises de demain.'' Il existe aussi un danger de nature fiscale : 'En réaction à la crise, de nombreux pays se sont mis en fort risque en exagérant l'étendue de leurs positions fiscales. Et c'est aussi dangereux que les pays portant le poids de grands niveaux d'endettement'', avertit Daniel M. Hofmann, chef-économiste du Zurich Financial Services. Dans la sphère réelle, cela se traduit par l'envol des pressions sur les taux d'intérêt réels et le laminage du taux de développement qui mènent à de hauts niveaux de chômage ! En un mot, ce n'est pas fini et notre état d'alerte doit rester intact !