La Chine est de nouveau n°1 des destinations les plus attractives pour l'Investissement Direct Etranger position qu'elle occupe depuis 2002-, selon l'édition 2010 du Foreign Direct Investment Confidence Index, du cabinet AT Kearney, dont le rapport sera publié dans les prochains jours. Alors que cinq pays arabes les Emirats Arabes Unis (11ème), ainsi que Bahreïn, Kowaït, Oman et Qatar (15èmes)- faisaient jusqu'ici partie de ce club très fermé- deux autres les y rejoignent aujourd'hui : l'Arabie Saoudite (19ème) et l'Egypte (25ème). La Tunisie est encore en dehors de cercle des pays «élus» des multinationales. Derrière la Chine (qui a attiré un flux de 108,3 milliards de dollars en 2008, contre 83,5 mds l'année précédente), le TOP 10 est constitué de grands pays de quatre continents (Amérique, Asie, Australie et Europe) : Etats-Unis (2ème), Inde (3ème), Brésil (4ème), Allemagne (5ème), Pologne (6ème), Australie (7ème), Mexique (8ème), Canada (9ème) et Royaume-Uni (10ème). Ainsi, pour la première fois les trois marchés émergents Chine, Inde et Brésil- se positionnent dans les quatre premières destinations préférées. Fait un peu paradoxal, la confiance des investisseurs dans la région du Moyen-Orient est encore plus grande que lors des précédentes années. Pour preuve, la 11ème position des EAU (8ème en 2007), premier des pays arabes, qui «se maintient bien», souligne le rapport, «malgré une rafale de publicité négative durant la période du sondage» menée auprès de patrons de grandes entreprises internationales qui représentent un revenu total de plus de 2 trillions de dollars. La 11ème position des EAU «indique que les investisseurs ont saisi l'importance de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un marché de 500 millions de consommateurs et qu'ils s'attendent à ce que les Emirats Arabes Unis, avec Dubaï comme point d'entrée préféré, continue à être le hub leader pour les investissements dans le reste de la région», déclare Dirk Buchta, directeur général pour le Moyen-Orient à AT Kearney. Conclusion importante du Foreign Direct Investment Confidence Index 2010, les dirigeants des grandes entreprises se méfient d'autant plus d'investir dans la conjoncture économique actuelle, d'autant qu'ils ne s'attendent pas à ce que la reprise ait lieu avant 2011. La moitié des compagnies interrogées affirment même qu'elles reportent leurs investissements d'une année ou plus- en raison de la conjoncture incertaine et des difficultés à obtenir des crédits. Toutefois, il ressort des avis des dirigeants de ces multinationales que la chaîne d'approvisionnement est examinée de près les deux tiers d'entre eux ont affirmé avoir la leur durant l'année passé. Et cela se traduit par la délocalisation de la production vers des destinations «low cost», l'investissement dans une meilleure qualité et la réduction du nombre de sites de production.