En cuir, en carton, en tissu... Des étiquettes sortent par dizaines de l'usine comme autant de trophées baptisés Adidas, Quiksilver, Gap ou Cacharel. «Nous en fabriquons 300.000 par an pour près de 500 clients différents, affirme Slaheddine Ktari, PDG de La Griffe. Nous avons mis du temps à gagner la confiance des grandes marques internationales, très préoccupées par le problème de la contrefaçon. Mais aujourd'hui le pari est réussi: notre chiffre d'affaires est passé de 1,6 million d'euros en 1999 à 3,3 millions en 2004!». La clef de ce succès tient en un mot : l'innovation. Pour rester performante, l'entreprise n'a cessé d'investir dans de nouveaux équipements et d'améliorer ses techniques de fabrication. «Nous avons même recruté trois infographistes afin de réaliser notre propre collection», se réjouit Slaheddine Ktari qui vient de recevoir une commande urgente de Celio : 11.000 étiquettes à produire en deux jours. Très dépendante de l'évolution du secteur textile en Tunisie, La Griffe cherche de nouveaux débouchés pour assurer son avenir et celui de ses 200 salariés. L'entreprise souhaite élargir son offre et l'adapter à d'autres secteurs industriels. «Bientôt, nous serons capables d'intégrer des puces RFID dans nos étiquettes pour les rendre intelligentes. Elles pourront être apposées sur toutes sortes de produits pour en garantir la traçabilité», assure le PDG. (Source: L'Express)