Un millier de représentants du secteur privé, de la société civile, des médias, des gouvernements et des institutions internationales se réuniront à Accra (Ghana) du 2 au 4 février prochain pour discuter «d'un plan d'action sur l'Afrique et l'économie du savoir» destiné à étendre l'accès aux technologies de l'information ainsi que leur usage, le thème de la Conférence préparatoire régionale Africaine pour le Sommet mondial sur la société de l'information est l'«accès, clef de l'Afrique pour une société de l'information inclusive». La cérémonie d'ouverture de ce Forum, qui durera trois jours, sera présidée par le Président ghanéen, Son Excellence Monsieur John Kufuor. Parmi les intervenants figure, entre autres, le Secrétaire Exécutif de la CEA, M. K.Y. Amoako. «La Conférence reflète l'engagement résolu du continent de partager une vision et une stratégie communes pour l'avènement d'une société de l'information qui reconnaît les nouvelles technologies non seulement comme un instrument pour l'innovation économique mais aussi comme une plate-forme pour le développement socio-économique» a noté le Président Kufuor dans une récente déclaration. L'objectif de la Conférence est de préparer les pays africains pour la seconde phase du Sommet mondial sur la société de l'information qui se déroulera en Tunisie en novembre 2005. «Nous visons des résultats concrets basés sur des questions essentielles telles que la nécessité d'une carte GSM commune et la levée des obstacles réglementaires pour faire place aux apports en contenu grâce à l'usage de différentes plates-formes technologiques tels que l'Internet, la radio digitale ainsi que les services télévisuels» a estimé Aïda Opoku-Mensah, Chargé d'affaires à la Division des services de l'information pour le développement (DISD), qui dirige les préparatifs. Le plan d'action sur l'Afrique et l'économie du savoir englobent des propositions concrètes visant à faciliter l'investissement dans les TIC ainsi que des recommandations sur les stratégies informatiques et leur application à travers divers secteurs, tels que l'éducation, l'agriculture et le commerce ainsi que le développement des ressources humaines. Les membres des gouvernements en charge de l'avancement des TIC en Afrique mettront le forum à profit pour faire le bilan des résultats atteints depuis l'établissement en avril 2004 du comité ministériel africain qui a pour rôle, la mise en oeuvre des propositions émanant du Sommet de Genève. Ce comité est constitué de treize pays membres ainsi que l'Union africaine et la CEA qui apportent un appui institutionnel et logistique. «Nous nous attendons à des discussions passionnées et approfondies, ainsi qu'à des propositions sur les types de partenariats dont l'Afrique a besoin pour financer l'accès aux TIC et particulièrement à la lumière du Fonds de solidarité numérique proposé par le Président sénégalais Abdoulaye Wade et adopté par le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, en juillet 2004» a indiqué M. Makane Faye, conseiller principal en TIC à la CEA. Les conclusions du Sommet d'Accra constitueront la contribution de l'Afrique aux diverses réunions prévues en février à Genève, à savoir la réunion thématique sur les indicateurs, le groupe de travail sur la gouvernance informatique et la deuxième réunion du comité préparatoire.