En marge de la tenue à Tunis de la conférence de l'Institute of International Finance (IIF, dont le siège est Washington) sur 'les défis auxquels sont confrontés les systèmes financiers du Maghreb'', George Abed, conseiller principal à l'IIF et directeur de la Section Afrique et Proche et Moyen-Orient de l'institution, entouré notamment de Jean Lemierre (Conseiller du président de BNP Paribas) et Jean-Jacques Santini (conseiller du directeur général délégué de BNP Paribas), a organisé une rencontre avec des journalistes de la place. M. Abed a indiqué que les discussions ont porté sur les répercussions de la crise financière et économique sur les cinq pays du Maghreb (Maroc, Mauritanie, Tunisie et Libye). A ce sujet, il s'est félicité que les économies du Maghreb aient mieux résisté face à cette crise que d'autres pays ou régions, mais affirme cependant qu'elle a un impact lourd sur ces mêmes économies. De son côté, Jean Lemierre soulignera que les participants ont entre autres examiné le pourquoi de la crise, quels ont été les canaux de transmission, comment les systèmes financiers maghrébins ont résisté, et surtout comment créer plus d'emplois, notamment qualifiés. Sur ce plan, la tâche semble ardue d'autant plus que le constat c'est qu'elle est toujours là cette crise même si ici et là s'amorcent quelques poches de reprise. Pour l'heure, 'on est dans la phase de création d'emplois aux USA, en Europe et dans les pays émergents'', a indiqué M. Abed. Bien sûr, la santé de nos économies dépendent de la reprise dans les régions, notamment en Europe, elle-même fortement soumise au tempo de la consommation en Asie. Au passage, M. Abed a salué le bon comportement des Banques centrales qui ont permis au système de ne pas s'effondrer. Toujours au cours de cette conférence de presse, on a évoqué l'avantage que les pays maghrébins pourraient tirer en donnant plus de facilités d'investissement aux entreprises étrangères opérant sur leur sol, à libéraliser davantage le marché du travail, et à atténuer le poids dominant du secteur public sur l'économie. Mais nous avons posé la question de savoir si ce n'est la prépondérance du système public dans les économies de ces pays qui a constitué une sorte de bouclier face à la crise. Il y a un peu de cela, mais c'est surtout parce que, en général, 'il y a la bonne gestion dans ces pays''. Un autre intervenant a ajouté que cela a relativement positivement bien servi, mais en période hors crise, cela a un impact négatif. Enfin, rappelons que cette rencontre d'IIF est co-sponsorisée par la BIAT, la STB et par BNP Paribas.