Le 28 décembre 2004, le CMF prenait enfin position sur la communication financière faite le 25 novembre 2004 par l'ancienne direction de la Sotetel sur les perspectives de ses résultats au titre de l'année 2004. Le CMF, répondait ainsi à la vive polémique qu'a suscitée cette communication, non seulement au niveau de la presse écrite, mais dans tout le marché. Pour le CMF, «la réglementation en la matière implique la mise à la disposition du marché et des investisseurs, dans les plus brefs délais, de toute information susceptible, si elle était connue, d'avoir une incidence significative sur le cours du titre concerné. Cette règle découle du droit de tous les investisseurs à un traitement égal et de l'obligation de préserver l'intégrité du marché. Le respect de cette règle relève de la responsabilité des dirigeants de la société». Il considère donc, que «la communication rapide des informations soumises ou à soumettre aux conseils d'administration des sociétés faisant appel public à l'épargne, lorsque les dites informations répondent aux caractéristiques ci-dessus mentionnées, est un acte en totale conformité avec l'esprit et la lettre de la législation boursière ainsi qu'avec les intérêts des investisseurs et du marché boursier».
Le CMF profite même de l'occasion, pour encourager les sociétés à adopter la même attitude et de persévérer dans ce qu'il appelle « une telle pratique de transparence qui permet d'éviter les risques de délit d'initié et de manipulation de cours ». A ne pas en douter, cette pratique de communication ne peut qu'être d'un très bon apport pour le marché et l'implémentation de la culture de la transparence chez les entreprises faisant appel public à l'épargne. Il n'en demeure pas moins vrai qu'elle a impacté le marché et le cours de l'action SOTETEL. Faite d'une manière plus douce et faite lors d'une réunion avec les intermédiaires qui aurait pu se faire à la même date, l'impact aurait été mieux maîtrisé !