Eco-Village Solaire Village Zarzis-Djerba existe déjà. Un groupe de personnalités privilégiées ont eu le privilège de le voir de leurs propres yeux. C'était durant le premier week-end de juillet 2010, à l'occasion d'un séminaire organisé à Zarzis par Solartech-Sud, la société chargée d'étudier puis de concrétiser ce Technopark spécialisé dans les énergies renouvelables, imaginé par M. Ahmed Friaa. Lors de cette rencontre consacrée à la présentation des premiers résultats de l'étude de faisabilité du projet, les promoteurs de l'Eco-Village solaire Zarzis-Djerba en ont dévoilé la maquette portant la griffe de l'architecte Emna Laatiri-Ben Mustapha. Dont l'imagination fertile a agencé les différentes composantes du Technopark selon la forme d'un rameau d'olivier l'arbre emblématique de Zarzis. Une façon très originale de concilier célébration du patrimoine et respect de l'environnement qui a séduit les participants au séminaire. Mais ce workshop, tenu un an après l'annonce officielle du projet d'Eco-Village Solaire Zarzis- par son concepteur, M. Ahmed Friaa, a été surtout une occasion pour les promoteurs du projet de présenter les premiers résultats de l'étude de faisabilité, à une soixantaine de participants de Tunisie et de l'étranger (Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Dubaï). On y a ainsi appris que le Technopark qui va être réalisé moyennant un investissement de 130 à 160 milliions de dinars- sur une superficie de 150 à 160 hectares, va centrer son activité sur la formation de ressources humaines (ingénieurs et techniciens supérieurs) tunisiennes et africaines, et la recherche/innovation notamment pour l'éco-industrie, et l'agriculture biologique. Les promoteurs de l'Eco-Village solaire Zarzis-Djerba entendent en effet le positionner comme «une plateforme de formation destinée aux Africains en remplacement de celles dispensées en Occident où ces derniers ont de plus en plus de difficultés à se rendre, pour diverses raisons» (avec deux écoles d'ingénieur, 3 centres de formation de techniciens, un centre africain des sciences thermomécaniques, des centres de recherche et une pépinière de projets). En bout de course, le projet vise, concrètement, souligne M. Ahmed Friaa, à créer davantage d'emplois qualifiés pour lutter contre un chômage dont le taux (17,6%) est supérieur à celui de l'ensemble du pays (14,1%)-, de produire de l'énergie renouvelable et de dessaler l'eau de mer afin de développer l'agriculture biologique, offrir des opportunités d'investissement pour, in fine, générer des revenus durables et avoir ainsi un effet d'entraînement économique pour l'ensemble de la région. «Le projet de Solartech-Sud est un catalyseur», dira en résumé M. Néjib Zaafrani, un spécialiste tunisien des hydrocarbures qui a fait l'essentiel de sa carrière au sein de Royal Dutch Shell, à Abu Dhabi. Pour alimenter la réflexion de l'équipe chargée de l'étude de faisabilité du projet, les promoteurs du projet l'ont soumis à l'il critique d'une belle brochette d'experts tunisiens dont M. Néjib Zaafrani, un ancien CEO de Royal Dutch Shell aux Emirats Arabes Unis- et étrangers de renommée -Dr Nassir El Bassam, directeur et président de l'International Research Centre for Renewable Energy, membre de la Desertec Foundation; Michael Pawlyn, directeur d'Exploration (Royaume-Uni) co-promoteur de «Sahara Forest Project»; et Guglielmo Mazzarelli (APRIambiante, un bureau d'études italien spécialisé dans les énergies renouvelables) et Marco Rosa-Clot (professeur de physique reconverti dans le conseil au sein de Saintec). Ceux-ci ont en général souligné la pertinence et l'importance du projet, tout en proposant quelques rectificatifs d'ordre méthodologique essentiellement. Des remarques dont les experts et les dirigeants de Solartech-Sud vont certainement tenir compte et procéder aux retouches nécessaires proposées durant le workshop. Celles-ci devront être introduites rapidement car le timing établi est assez serré : achèvement de l'étude en 2010, augmentation du capital en 2011 pour disposer des investissements nécessaires pour la première tranche, lancement du chantier en 2012 en vue de l'installation des premières unités fin 2013-début 2014.