Lors de cette rencontre consacrée à la présentation des premiers résultats de l'étude de faisabilité du projet, les promoteurs de l'Eco-Village solaire Zarzis-Djerba ont dévoilé la maquette portant la griffe de l'architecte Emna Laâtiri-Ben Mustapha, dont l'imagination fertile a agencé les différentes composantes du Techno Park selon la forme d'un rameau d'olivier – l'arbre emblématique de Zarzis. Une façon très originale de concilier célébration du patrimoine et respect de l'environnement. Les promoteurs du projet ont eu l'occasion de présenter les premiers résultats de l'étude de faisabilité, à une soixantaine de participants de Tunisie et de l'étranger (Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Dubaï). On y a ainsi appris que le Techno Park qui va être réalisé – moyennant un investissement de 130 à 160 millions de dinars sur une superficie de 150 à 160 hectares, va centrer son activité sur la formation de ressources humaines tunisiennes et africaines, la recherche et l'innovation notamment pour l'éco-industrie, et l'agriculture biologique. Les promoteurs de l'Eco-Village solaire Zarzis-Djerba entendent, en effet, le positionner comme une plateforme de formation destinée aux Africains en remplacement de celles dispensées en Occident où ces derniers ont de plus en plus de difficultés à se rendre, pour diverses raisons (avec deux écoles d'ingénieurs, 3 centres de formation de techniciens, un centre africain des sciences thermomécaniques, des centres de recherche et une pépinière de projets). En bout de course, le projet vise, concrètement à créer davantage d'emplois qualifiés pour lutter contre un chômage dont le taux (17,6%) est supérieur à celui de l'ensemble du pays (14,1%), de produire de l'énergie renouvelable et de dessaler l'eau de mer afin de développer l'agriculture biologique, offrir des opportunités d'investissement pour générer des revenus durables et avoir, ainsi, un effet d'entraînement économique pour l'ensemble de la région. Pour enrichir la réflexion de l'équipe chargée de l'étude de faisabilité du projet, les promoteurs du projet l'ont soumis à l'œil critique d'une belle brochette d'experts tunisiens, dont M. Néjib Zaafrani, un ancien CEO de Royal Dutch Shell aux Emirats Arabes Unis et étrangers de renommée Dr Nassir El Bassam, Directeur et président de l'International Research Centre for Renewable Energy, Membre de la Desertec Foundation; Michael Pawlyn, Directeur d'Exploration (Royaume-Uni) Co promoteur de «Sahara Forest Project»; et Guglielmo Mazzarelli (APRIambiante, un bureau d'études italien spécialisé dans les énergies renouvelables) et Marco Rosa-Clot (Professeur de physique reconverti dans le conseil au sein de Saintec). Ceux-ci ont, en général, souligné la pertinence et l'importance du projet, tout en proposant quelques rectificatifs d'ordre méthodologique essentiellement. Le timing établi est assez serré: achèvement de l'étude en 2010, augmentation du capital en 2011 pour disposer des investissements nécessaires pour la première tranche, lancement du chantier en 2012 en vue de l'installation des premières unités fin 2013-début 2014.