Une étape nouvelle attend le Conseil Supérieur de la Communication dont le président a été reçu mardi 17 août par le chef de l'Etat. Concrétiser la décision présidentielle qui consiste à doter le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) de prérogatives plus larges en lui octroyant de nouvelles compétences. La question inscrite dans le programme présidentiel 2009-2014 «Ensemble relevons les défis» a été au centre de l'entretien accordé, mardi 17 août 2010, par le président Ben Ali à M. Abdelbaki Hermassi, président du CSC. Il s'agit, en effet, d'assurer au Conseil une nouvelle mutation qui s'inscrit dans une suite d'évolutions assurant au CSC un rôle de premier plan dans le paysage médiatique tunisien. Faut-il rappeler, à ce propos, que le Conseil né en 1989 a vu son rôle sans cesse confirmé et ses compétences élargies dans le cadre d'une démarche progressive qui lui permet d'épouser les évolutions qui se dessinent. Ainsi a-t-il progressivement été chargé notamment de formuler son avis sur tout l'arsenal juridique concernant les champs de l'information et de la communication et du dossier combien important des études d'audience, comme il a été chargé des fonctions d'un Observatoire des médias. Et ce à côté d'une mission de suivi et d'analyse des mutations que connaît le paysage médiatique tunisien et des programmes et contenus développés par les médias tunisiens. Une mission exercée à travers un ensemble d'activités assurées, pour l'essentiel, par les cinq commissions du CSC (commissions de l'audio-visuel, de la presse écrite, des mesures d'audience, de la presse électronique et de la législation) qui multiplient les visites sur le terrain, les séances d'audition, les enquêtes et les rapports. D'ailleurs, cet entretien accordé par le chef de l'Etat à M. Hermassi tombe à point nommé, notamment concernant la question des mesures d'audience qui agite, depuis maintenant quelques années, les différents médias de la place. De ce fait, un arbitrage du CSC serait, sans doute, le bienvenu pour mettre de l'ordre dans les débats. Ou comme dirait l'autre, siffler la fin de la récréation. Liberté d'expression et pluralité des opinions Une mission qui est assurée -force est de le constater- dans un cadre pluraliste. Depuis novembre 2005, le chef de l'Etat a, en effet, décidé d'élargir la composition du Conseil afin qu'il englobe les représentants de la société civile (tissu associatif et partis politiques). Ses membres sont passés, de ce fait, de 15 à 22. Cela dit, ceux qui ont rencontré, depuis, et à quelque titre que ce soit des membres du Conseil à travers leurs différentes activités ont remarqué et la qualité des interventions et la liberté d'expression et la pluralité des opinions qui marquent toujours leurs débats. Une liberté d'expression et une pluralité des opinions évoquées lors de l'entretien accordé par le chef de l'Etat, donc, mardi 17 août au président du Conseil. Voulu par le chef de l'Etat comme une pièce maîtresse dans l'évolution du paysage médiatique tunisien, le Conseil est appelée à jouer un rôle central avec les évolutions tracées par le chef de l'Etat dans son programme présidentiel pour la période 2009-2014. A la faveur notamment des mesures inscrites à ce programme dont celles qui visent à «consacrer davantage le pluralisme», «créer un Fonds de développement de la presse» et à assurer «la promotion des métiers du journalisme et les activités liées à l'information». Des activités qui se sont largement développées ces dernières années avec notamment l'ouverture du secteur médiatique audio-visuel à l'initiative privée, la naissance d'une presse en ligne qui fait sans cesse de l'audience et les évolutions que ces activités connaissent à l'échelle mondiale avec la multiplication des supports devenus mutants et de leurs sources de financement dont la publicité.