Le chargé de la communication et membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, Khalil Baroumi est revenu, mardi 7 juillet 2020, sur le communiqué du parti réévaluant sa position vis à vis des soupçons de conflit d'intérêts qui pèsent contre le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Après avoir exprimé son soutien au chef du gouvernement, Ennahdha a annoncé, dimanche dernier, qu'il allait débattre du sujet lors de la prochaine réunion du conseil de la Choura du parti estimant que cette affaire avait grandement nui à l'image de la coalition gouvernementale. « Ce gouvernement est venu pour réformer et rétablir la confiance. Le plus grand message qu'il devrait diffuser, c'est l'espoir. Nous inquiéter des soupçons de conflit d'intérêt qui pèsent contre le chef du gouvernement est, donc, naturel », a déclaré Khalil Baroumi au micro de la Matinale sur Shems FM. « La réaction du chef du gouvernement aux propos de Chawki Tabib signifiant qu' ‘il n'était pas juge', ne nous a pas plu », a-t-il ajouté. Interpellé au sujet des appels itératifs d'Ennahdha à l'élargissement de la coalition gouvernementale, Khalil Baroumi a avancé que cette stratégie n'était, sans doute, pas l'unique solution ou un bâton magique mais serait idéale pour renforcer la position du chef du gouvernement, lui assurer une assise parlementaire, et servir l'intérêt du pays. « Si le gouvernement veut réaliser des réformes, il devient nécessaire de rassembler et de réunir plusieurs parties (…) C'est ce que le chef du gouvernement refuse de comprendre. Il a choisi le chemin le plus difficile et que nous soyons avec lui (sur le même bateau) constitue une problématique », a-t-il indiqué. Rappelant qu'Ennahdha n'était au pouvoir que par la grâce des urnes, le chargé de la communication du parti a, toutefois, souligné que le mouvement n'avait pas rejoint le gouvernement par conviction et qu'il n'était pas entièrement satisfait de la formation en exercice. « Ennahdha ne joue pas avec la stabilité du pays », a-t-il noté.