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Limogeage d'Elyes Mnakbi : prémices d'un bras de fer Fakhfakh-Ennahdha ?
Publié dans Business News le 07 - 07 - 2020

En février 2020, quand Elyes Fakhfakh a été désigné pour former un gouvernement – après l'échec retentissant de Habib Jamli – le mouvement Ennahdha a accepté d'accorder sa confiance et de rejoindre l'équipe proposée par le chef du gouvernement. Très vite une coalition gouvernementale – peu solide – a été mise en place. Et très vite, les divergences ont transpercé cette union vacillante.
Dimanche 5 juillet 2020, Ennahdha a publié un communiqué faisant battre les tambours de la guerre. La position du parti vis-à-vis des soupçons de conflit d'intérêts qui pèsent contre le locataire de la Kasbah sera réévaluée lors de la prochaine réunion du conseil de la Choura. En plus clair, le mouvement insinue qu'il pourrait retirer son soutien à Elyes Fakhfakh ouvrant ainsi une nouvelle tranchée dans une coalition gouvernementale qui peine à sortir de l'ornière.
L'affront déclaré, Ennahdha a engagé les hostilités. Le ministre chargé du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, a limogé, lundi 6 juillet, le PDG de la compagnie aérienne nationale Tunisair, Elyes Mnakbi et a désigné, son conseiller, Belgacem Tayaâ en tant qu'administrateur délégué le temps qu'un nouveau PDG soit nommé.

Nous noterons que d'un point de vue légal, le ministre du Transport n'a pas transgressé les lois en vigueur. Après avoir limogé Elyes Mnekbi, il n'a pas procédé à la nomination d'un nouveau PDG mais a, plutôt, appelé le conseil d'administration de Tunisair à se réunir pour élire un nouveau chef de bord.
Techniquement, Anouar Maârouf a été en règle, mais la décision du pion d'Ennahdha n'est autre qu'un premier déplacement de pièces sur l'échiquier. En paraphant la missive sur le limogeage d'Elyes Mnakbi, le ministre chargé du Transport et de la Logistique a, en effet, balayé d'un revers de main une chose des plus importantes : informer le chef du gouvernement. D'un coup de stylo, Anouar Maârouf a signifié à Elyes Fakhfakh ce que ses chefs avaient implicitement exprimé dans leur communiqué. Ennahdha n'est plus satisfait et est exaspéré par l'entêtement du chef du gouvernement face à la volonté du mouvement d'élargir la coalition gouvernementale. Une formation dont Ennahdha n'est guère convaincue.
Une insatisfaction que le chargé de communication et membre du bureau exécutif a souligné, mardi 7 juillet, sur les ondes de Shems FM. Celui-ci a, rappelons-le, clairement soutenu que le chef du gouvernement refusait de comprendre l'intérêt de rallier d'autres forces à la coalition gouvernementale. Ennahdha avance comme argument la garantie d'une assise à l'Assemblée pour le chef du gouvernement et une stabilité à deux sens ; au parlement et au gouvernement, afin de garantir réformes et rétablissement de la confiance. Une confiance qui ne tient, à présent, qu'à un fil.

La manœuvre d'Anouar Maârouf n'a pas manqué de susciter l'ire du concerné. Elyes Mnakbi a rejeté la décision du ministre du Transport avançant qu'il s'attend à une confirmation de décision ou annulation de la part du chef du gouvernement. La nomination des PDG dans les entreprises publiques est, notons-le, du ressort du locataire de la Kasbah. Pourtant, il y a de cela deux mois, le PDG de la Gazelle a, lui même, déploré la complexité de la situation et la mauvaise gestion de la compagnie, détenue à 62% par l'Etat tunisien. Dans une interview accordée au quotidien français Le Point, il a déclaré : « C'est ingérable, c'est infernal (…) cet archaïsme nous empêche d'être concurrentiels (…) nous avons des plans approuvés par le conseil d'administration qui peuvent être refusés par le ministre des Transports ».
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a, elle, aussi réagi, à cette décision. Notant que le limogeage d'Elyes Mnakbi ne représentait guère une problématique, le porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, a, tout de même, déploré la façon avec laquelle cela s'est passé. Il a signalé, lors du congrès de la fédération des médias organisé mardi, que la décision du ministre du Transport soulevait plusieurs interrogations juridiques, sans oublier de faire référence aux divergences qui opposent Anoura Maârouf et Elyes Mnakbi quant à la nomination de certains responsables.
Le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a, également, commenté cette décision la qualifiant de « scandaleuse ». « Aujourd'hui, le ministre a ordonné au conseil d'administration d'élire une personne. Ce qui s'est passé est une détérioration de l'action politique » a-t-il lancé.
De par l'historique chargé de conflits entre l'UGTT et les responsables de la compagnie, ces réactions peuvent paraître surprenantes. Cela dit, elles demeurent compréhensibles. Car, même si l'UGTT n'a guère apprécié le plan de sauvetage d'Elyes Mnakbi, le bras de fer qui oppose la centrale syndicale au mouvement Ennahdha semble l'emporter. Les prémices de la fin de la trêve sont déjà là. Les menaces de mort proférées, par un extrémiste religieux, à l'encontre du secrétaire général de l'UGTT et la campagne de diabolisation qui vise la centrale syndicale ne sont que le début d'un nouvel affront savamment orchestré. Un affront que l'UGTT ne laisse pas passer sous silence. Dénoncer la décision du ministre du Transport en est, entre autres, la preuve.
Pour ce qui est de la situation politique et du sort du gouvernement, les choses vont crescendo et la crise est, semble-t-il, inévitable.


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