Le maire de la commune du Kram, Fathi Laâyouni exige toujours la présentation d'un certificat de conversion à l'islam délivré par le mufti pour pouvoir se marier à une Tunisienne, et ce malgré l'annulation de la circulaire interdisant aux Tunisiennes de se marier à des non-musulmans. Le maire et avocat controversé assure, dans une déclaration à l'agence de presse Tap, qu'il ne sert aucun agenda religieux et qu'il ne fait qu'appliquer la loi. Il ajoute que si l'article 5 du Code du Statut Personnel est supprimé, il n'exigera plus la présentation de ce certificat.
Vérification faite par BN Check, il n'en est rien. L'avocat Mourad Dellech a assuré dans ce contexte que Fathi Laâyouni ne cherche que le buzz médiatique puisque l'article 5 du CSP dit que les deux futurs époux ne doivent pas se trouver dans l'un des cas d'empêchement prévus par la loi. Or, ces empêchements sont clairement expliqués dans l'article 14 du même Code.
Il a ajouté que la Constitution Tunisienne insiste sur le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes. Ainsi, la différenciation dans les conditions de mariage entre les deux sexes devient inconstitutionnelle. « D'ailleurs, c'est en se basant sur ce principe que le ministre de la Justice avait annulé la circulaire interdisant aux Tunisiennes de se marier à des non-musulmans ».