La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé, mardi 14 juillet 2020, que le bloc de son parti avait signé la motion de retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi et à ses deux vice-présidents. La collecte des signatures pour faire passer, au bureau d'ordre du Parlement, la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi et aux deux vice-présidents a démarré lundi.
Présentée par le bloc de Tahya Tounes, cette motion a été signée, alors, par des élus d'Attayar du mouvement Echaâb, du bloc de la Réforme, du bloc national et quelques indépendants. Le député Hichem Ajbouni (Attayar) a précisé, lundi, que la motion avait collecté les 73 signatures requises pour qu'elle soit présentée au vote en plénière. Cette motion doit être votée à 109 voix au Parlement.
Lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui à l'ARP, Abir Moussi a affirmé qu'elle ne permettra plus à Rached Ghannouchi de présider aucune plénière à l'avenir. « Le Parlement dont la présidence ne respecte pas la loi et soutient la violence et le terrorisme a perdu toute légitimité… Nous n'accepterons plus aucune plénière présidée par Ghannouchi en attendant la finalisation de la motion de retrait de confiance à son encontre » a-t-elle poursuivi.
D'un autre côté, Abir Moussi a souligné Al Karama est une structure « illégale » et non autorisée qui n'est ni une association ni un parti et qui use de l'intimidation pour faire pression sur le ministère de l'Intérieur afin que certains de ceux qui ont été fichés soient libérés alors qu'ils constituent une menace en raison de leurs relations avec des organisations terroristes.
Elle a ajouté que la coalition a pour objectif de réhabiliter les cellules dormantes sous le couvert des libertés et de la démocratie, précisant qu'elle a adressé un courrier à la présidence du gouvernement dans lequel elle la met en garde de la tenir pour responsable si elle acceptait d'accorder à Al Karama l'autorisation de former un parti. « Il s'agit d'un recyclage des LPR pour réhabiliter la violence au Parlement, couvrir le terrorisme au Parlement et revenir aux assassinats politiques » a-t-elle conclut.