Rafik Abdessalem - ancien ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de la Troïka, gendre du président du Parlement, Rached Ghannouchi, et principal protagoniste dans l'affaire dite du Sheratongate - a été l'invité de Shems Fm, mardi 15 septembre 2020. Interpellé au sujet du rôle du parti dans la gouvernance de la Tunisie, il a avancé qu'Ennahdha n'était plus au pouvoir et que si le parti y était encore, il aurait résolu les problèmes des Tunisiens. Ennahdha n'a gouverné que pendant deux ou trois ans, selon Rafik Abdessalem. Nous noterons que le mouvement Ennahdha a 54 députés au Parlement dont le président n'est autre que Rached Ghannouchi, lui-même chef du parti. La nouvelle Constitution tunisienne prévoit, rappelons-le, un régime politique semi-parlementaire.
Rafik Abdessalem a ajouté, dans ce même contexte, que les gouvernements qui s'étaient succédé après le départ de la Troïka n'étaient pas ceux d'Ennahdha rappelant que les trois ans pendant lesquels la Troïka était au pouvoir, la Tunisie avait réalisé un taux de croissance de 2%. Notant que la problématique majeure du pays était le fait qu'Ennahda ne soit plus au pouvoir, il a estimé que si la Troïka gouvernait encore, la Tunisie aurait enregistré un taux de croissance de 5%, voire même de 6%.