Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, ce mercredi 23 septembre 2020, le chef du gouvernement Hichem Mechichi au palais de Carthage pour faire le point sur la situation générale dans le pays, concernant, en l'occurrence, la situation économique, sanitaire et politique. « C'est une rencontre périodique qui nous permettra d'examiner la situation du pays et d'agir en harmonie, notamment, en ce qui concerne la gestion et la direction des rouages de l'Etat. Aujourd'hui, il est de mon rôle et de ma responsabilité de pointer en public et devant tous les Tunisiens les dernières nominations effectuées. C'est dire que les personnalités désignées font l'objet de poursuites judiciaires et la justice n'a pas dit son dernier mot dans les affaires les impliquant », indique Kaïs Saïed en faisant référence aux dernières nominations à la Kasbah effectuées par Hichem Mechichi, notamment, pour Taoufik Baccar et Mongi Safra.
Le chef de l'Etat a poursuivi : « Vous étiez membre de la commission de Abdelfatteh Amor, et vous savez plus que quiconque les faits reprochés à ces personnalités. Elles ont perpétré des crimes contre le peuple tunisien et n'ont plus aucune place au sein de l'Etat. Leurs affaires sont encore devant la justice. Les PV nominatifs sont là, ainsi que toutes les données concernant les terrains qu'ils ont spoliés et l'argent qu'ils ont dérobé. Pourtant, ils ont été affectés à de hauts postes de l'Etat. Le chef du gouvernement doit examiner le parcours de ces derniers et revoir ces nominations qui ont déçu les Tunisies. Ces personnes doivent être jugées par une justice équitable ».
Kaïs Saïed a ajouté, dans le même contexte : « Il n'y a pas de verdict, aujourd'hui. Pour cause, leurs manœuvres pour entraver l'action de la justice. Cela dit, ils ont été éjectés par le peuple tunisien et il n'est pas question qu'ils accèdent de nouveau au pouvoir. Ces gens-là ont exploité l'Etat et doivent être jugés et sanctionnés. Je pense que vous avez la sagesse et la perspicacité vous permettant de remédier à cette situation. Ils veulent s'introduire à nouveau dans les rouages de l'Etat au nom de l'expérience et de l'expertise, alors que leur expérience se résume dans le vol et l'escroquerie ».
Pour finir, le président de la République a assuré : « Il y a une personne que je connais, qui veut avoir la mainmise sur le gouvernement, et s'y introduire sans apparaitre en public pour préparer la période à venir. Il y a des mesures que je serais dans l'obligation de prendre pour s'opposer à tout cela ».