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Jusqu'où ira la guerre de tranchées entre les deux têtes de l'exécutif ?
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Alors que tous les observateurs s'attendaient à ce que Hichem Méchichi soit l'ombre désignée et l'alter-égo du président Kaïs Saïed qui l'a nommé, tour à tour, conseiller chargé des affaires juridiques à la présidence, ministre de l'Intérieur et chef du gouvernement, le locataire du palais de la Kasbah semble avoir définitivement choisi la voie de la rupture avec son «bienfaiteur», pour creuser son sillon dans l'ombre des apôtres de la particratie, Rached Ghannouchi et Nabil Karoui. Cet énarque qui était un illustre inconnu avant sa nomination en tant que conseiller au palais de Carthage vient de rendre la monnaie de sa pièce au chef de l'Etat qui lui a infligé moult humiliations au cours des dernières semaines. Il a instruit, le mercredi 30 septembre, ses ministres de le tenir au courant «au préalable de tous leurs échanges avec la présidence de la République».
Le chef de l'exécutif «a demandé à ses ministres de le consulter, dorénavant, au préalable, avant de répondre affirmativement aux invitations du chef de l'Etat, et de le tenir également au courant, par la suite, de tous les points qui auront été évoqués avec lui». Il a également signifié que les correspondances écrites avec les services du Président de la République «doivent passer exclusivement par la présidence du gouvernement».
Hichem Méchichi a précisé que ces directives visent à «concorder les décisions et les procédures avec la politique générale de l'Etat, dans le cadre de l'harmonie entre les institutions constitutionnelles».
Les instructions du chef du gouvernement constitue un rappel à l'ordre adressé au locataire du palais du Carthage qui a marché à maintes reprises sur les plates-bandes du palais de la Kasbah et à s'ingérer dans le travail du gouvernement en recevant à maintes reprises ces dernières semaines des ministres, dont les titulaires des portefeuilles régaliens de la Justice et de l'Intérieur, alors que cela ne fait pas partie de ses prérogatives conformément à la Constitution.
Mais les frictions entre les deux hommes remontent à bien plus loin. Tout a commencé avant que Méchichi ne devienne officiellement chef du gouvernement quand le président de la République a infligé une série d'humiliations à un candidat indépendant qu'il a désigné contre la volonté des partis représentés à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le président de la République a eu en effet le bras long dans le choix des ministres. Alors qu'il ne peut intervenir que dans le choix des ministres des Affaires étrangères et de la Défense selon les dispositions de la Constitution, il a réussi à place deux de ses proches aux ministres de l'Intérieur et de l'Equipement.
Réprimandé comme un écolier
La tension entre Saïed et Méchichi est montée d'un cran quand le président de la République a reçu le ministre de la Culture, Walid Zidi, au palais de Carthage et lui a renouvelé sa confiance quelques heures seulement après la publication par le chef du gouvernement d'un communiqué indiquant que ce candidat malvoyant ne faisait plus partie de son équipe. Mais la goutte qui a fait déborder le vase était incontestablement la remontrance publique infligée par le président au chef du gouvernement lors d'une entrevue filmée et diffusée sur la page Facebook officielle de la présidence tenue le 23 septembre au palais de Carthage.
Dans cette vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux et retransmise par les médias, le président a réprimandé comme un écolier par un maître autoritaire pour avoir nommé des conseillers ayant coopéré avec Ben Ali, notamment Taoufik Baccar et Mongi Safra, respectivement ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie et ancien conseiller de Ben Ali.
«Aujourd'hui, il est de mon rôle et de ma responsabilité de pointer en public les dernières nominations effectuées. Les personnalités désignées font l'objet de poursuites judiciaires et la justice n'a pas dit son dernier mot, dans les affaires les impliquant», a martelé le président. Et de renchérir sur un ton ferme : «Vous étiez membre de la commission d'Abdelfattah Amor, et vous savez plus que quiconque les faits reprochés à ces personnalités. Elles ont perpétré des crimes contre le peuple tunisien et n'ont plus aucune place au sein de l'Etat. Leurs affaires sont encore devant la justice. Les PV nominatifs sont là, ainsi que toutes les données concernant les terrains qu'ils ont spoliés et l'argent qu'ils ont dérobé. Pourtant, ils ont été affectés à de hauts postes de l'Etat».
«Vidéo tronquée et manipulée», ont rapidement répondu les services de la présidence, assurant que la réponse de Méchichi aux critiques du président a été « manipulée ». Selon ces mêmes services, le chef du gouvernement «refusera dorénavant que toute rencontre avec Kaïs Saïed soit filmée, de manière à porter atteinte à l'Etat et aux institutions, et ce dans un souci de préserver des relations de travail saines entre les institutions de l'Etat ».
Hichem Méchichi semble également vouloir narguer le président en multipliant les entrevues avec Nabil Karoui, la bête noire de Kaïs Saïed et le dirigeant nahdhaoui Anouar Maârouf dont les démêlés judiciaires ont été évoqués publiquement par le palais de Carthage fin juillet dernier.
Soutenu par une particratie en guerre ouverte avec le président, le chef du gouvernent montre ainsi qu'il est prêt à en découdre. Une chose est désormais sûre : la prochaine période risque d'être très tumultueuse. Mais une question reste en suspens : le pays qui s'embourbe dans une crise économique sans précédent doublée d'une grave crise sanitaire a-t-il besoin de cette guerre de tranchées entre les deux têtes de l'exécutif ?
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