Le président de la République, Kaïs Saïed a indiqué, ce lundi 28 septembre 2020, lors de la réunion du conseil de sécurité qu'il est pour la peine de mort contre l'assassin de la jeune Rahma.
Le président de la République a assuré que certains pays qui ont aboli la peine de mort, l'appliquent sans recourir à la justice lorsqu'il s'agit d'un criminel présentant un danger pour la société.
« En Tunisie, la peine de mort est toujours en vigueur et n'a pas été abolie. Le crime commis par l'assassin de Rahma est odieux et mérite la peine de mort, d'autant plus qu'il a déjà commis un meurtre et a été gracié par la suite ». Le chef de l'Etat a ajouté que l'auteur du crime a le droit à un procès équitable, sans qu'il n'ait le droit à une grâce puisque c'est un récidiviste.
Rappelons que la jeune Rahma a été violée et assassinée la semaine dernière à Aïn Zaghouan. Ce crime odieux qui a secoué l'opinion publique a relancé le débat autour de la peine de mort. Des citoyens ont appelé à l'application de la peine de mort, tandis que d'autres ont crié au scandale, appelant à l'abolition de cette peine contraire aux fondamentaux des droits de l'homme.
Dans un autre registre, le chef de l'Etat a abordé la question de la corruption, épinglant dans ce contexte la lenteur des procédures judiciaires. « Il est possible que je n'aie pas vérifié certains points avec précision, mais les procédures judiciaires sont très longues. La société n'attendra pas le verdict de la justice pour ceux qui ont été, déjà, condamnées par l'Histoire », indique Kaïs Saïed, en faisant allusion à la polémique qu'il avait lui-même créé en refusant les nominations des conseillers proposés par Hichem Mechichi.