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Quel sort réserveriez-vous au terroriste assassin du Colonel Barrouta?
Abolitionnistes de la peine de mort :
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2017


Par Gl (r) Mohamed Meddeb
Mercredi 2 novembre 2017, le dénommé Zied Gharbi a poignardé le Commandant Riadh Barrouta au cou lui causant de graves blessures et malgré l'intervention chirurgicale, le lendemain le Commandant succomba à ses blessures laissant trois orphelins et une veuve. Ce drame m'a rappelé les appels répétés de quelques Tunisiens à abolir purement et simplement la peine de mort et ainsi, rejoindre le groupe des pays «civilisés». Malgré les justifications avancées, l'abolition pure et simple de la peine capitale serait, à mon avis, une décision des plus injustes et contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, elle n'a rien d'humain, car si elle est trop humaine pour l'agresseur à qui on sauve la vie, elle néglige totalement la ou les victimes et ainsi, elle est totalement inique et injuste. Il suffit d'imaginer le sort de cet assassin, de surcroît terroriste, et celui de la famille de la victime pour prendre la mesure de l'injustice et de l'iniquité que l'abolition de la peine de mort causerait dans ce cas et de nombreux cas similaires.
Selon les abolitionnistes, la vie de l'assassin, comme toute vie humaine, est sacrée et ainsi personne ne peut la lui ôter, principe que personne ne conteste d'ailleurs. Seulement les abolitionnistes négligent, dans le cas d'assassinat avéré, le fait que la vie de la victime ôtée justement par l'assassin est aussi sacrée que celle du meurtrier. Il reste incompréhensible, malgré toutes les justifications avancées, d'ordre philosophique, sociologique, psychologique ou autres, cet acharnement à vouloir préserver la vie de celui qui a ôté, et de la façon la plus barbare, cette même vie à son semblable, de surcroît un Colonel de police en service commandé en mission de protection de l'ordre public.
Quant à la négation de l'effet dissuasif de la peine capitale ou sa relativité, certes à elle seule, cette peine ne peut avoir un effet dissuasif certain et total, c.-à.-d. sur tous ceux qui s'apprêtent à commettre des homicides, mais sur un certain nombre parmi ceux-là, certainement. D'ailleurs la relativité de l'effet dissuasif de la peine capitale n'est pas le propre de cette sanction, l'incarcération n'est pas dissuasive non plus, devrons-nous alors tout simplement l'abolir ? En outre, par les différentes sanctions, la justice en général ne vise pas seulement à dissuader, mais il me semble qu'on cherche en premier lieu à rendre justice à qui de droit, la victime, ses proches et l'ensemble de la société quand elle est concernée. Alors ne devrait-on pas, selon la même logique des abolitionnistes, abolir toutes les peines privant les criminels de leur liberté qui est elle aussi un droit universel et inaliénable ?
Quant aux cas d'erreurs judiciaires avérées après l'exécution de l'assassin présumé, il est vrai que celle-ci, l'exécution, ne devrait avoir lieu qu'en cas de certitude, tel le cas de l'assassinat du Colonel de police Barrouta où il n'y a pas le moindre doute ni sur l'identité de l'assassin, ni sur sa préméditation ni sur la nature du crime. Au contraire, ce takfiriste fait de ses horribles crimes sa religion même.
Abolitionnistes, pourquoi devrez-vous tant vous déployer à défendre et préserver la vie du terroriste assassin sans prêter la moindre attention à celle du Colonel ? Est-ce cela rendre justice ? Est-ce l'équité ? Dans ce cas, vous permettez à l'assassin de continuer à mener sa vie, même si c'est en prison pour une certaine période, et nous savons tous qu'un jour ou l'autre, il sera gracié et remis en liberté ! Donc tôt ou tard, on aura d'un côté l'assassin en vie et libre — d'ailleurs rien ne pourrait l'empêcher de commettre de nouveaux assassinats — de l'autre, non seulement un policier disparu à jamais, mais aussi trois jeunes enfants devenus orphelins et un quatrième qui verra le jour dans quelques mois et une veuve. En d'autres termes, vous aurez,d'un côté, maintenu l'assassin en vie en lui donnant ainsi même l'espoir et le luxe de fonder une famille et d'en jouir, de l'autre, accepté la destruction de celle de la victime. Bref, vous aurez accepté, au nom de je ne sais quelles valeurs de justice et de progrès civilisationnel (!), le fait que quatre enfants soient devenus orphelins et le veuvage de sa conjointe ! Quelle justice et quel humanisme défendez-vous ? Quel sort réserveriez-vous donc, MM les abolitionnistes, à l'assassin terroriste du Colonel de police, assassin takfiriste, qui a avoué son crime, sa préméditation de tuer non seulement ce Colonel, mais autant qu'il aurait pu de policiers ? Avez-vous encore le moindre doute sur l'entière responsabilité de ce terroriste quant à cet assassinat et sur sa préméditation et sa ferme intention quand il le pourra de poursuivre son horrible œuvre tant qu'il serait en vie ? Ne me dites pas autre sentence que la peine capitale et son exécution effective et médiatisée dans les plus brefs délais !
MM les abolitionnistes, le système judiciaire tunisien, comme toutes les institutions du pays, souffre de nombreuses lacunes, peine à gagner la confiance du citoyen et à accomplir la mission qui lui incombe, d'où le besoin de profondes et prioritaires réformes. Concentrez vos efforts donc sur celles-là pour le bien du citoyen et l'intérêt collectif. Ne faites pas de l'abolition de la peine capitale un autre sujet de diversion des vrais problèmes de la justice, on n'en a déjà trop ! Plutôt abandonnez ce projet. Laissez la justice dans les affaires d'assassinat prendre son cours normal pour rendre justice aux victimes avec l'espoir que Monsieur le président de la République veille à l'exécution effective et sans délai des sentences de la justice, y compris celles de la peine de mort. Non seulement les familles des victimes, mais la société entière a besoin de se sentir en sécurité grâce à un système judiciaire efficace, qui rende réellement justice à toute victime. Cela aussi est de la vraie sécurité tant individuelle que sociale.
Enfin, il est vrai que nous devons prendre les bonnes idées là où elles se trouvent, mais l'abolition de la peine capitale n'en est pas une à prendre, elle n'est ni juste ni humaine, elle n'est que trop partiale.
Que Dieu garde la Tunisie.


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