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La digitalisation pour lutter contre la propagation du Covid-19
Publié dans Business News le 12 - 10 - 2020

Afin de surmonter cette crise sanitaire et éviter une saturation du système de santé, il est impératif de mobiliser l'ensemble des moyens de l'Etat dans le cadre d'une stratégie transversale, multivectorielle, coordonnée et à large spectre. Le secteur du numérique et du digital est un précieux vecteur pouvant contribuer significativement à la stratégie de riposte face à la vaste recrudescence de la propagation de la pandémie Covid-19 en Tunisie. Le point sur les recommandations de l'Ites.

l'Institut tunisien des études stratégiques (Ites) a mis en relief, dans une note publiée ce lundi 12 octobre 2020, les mesures numériques urgentes à mettre en place, et ceci après la publication, il y a quelques jours, d'une étude consacrée au système sanitaire. Il conseille la mise ne place de sept mesures digitales qui auront un impact significatif dans la lutte contre la pandémie.

Première mesure, l'institut préconise ainsi de réduire au maximum les rencontres physiques des hauts responsables de l'Etat et de l'administration et les remplacer par des rencontres virtuelles via un système de visioconférences tunisien hautement sécurisé. De sorte que, si l'une de ces personnes venait à tomber malade, elle ne transmettrait pas le virus aux autres.
En parallèle et afin d'éviter les risques de piratage et de visionnage des dites réunions par des tiers, il est recommandé de mettre en place un système de visioconférence hautement sécurisé, par les moyens de l'administration et hébergé en Tunisie auprès du CNI par exemple.
Et de soutenir qu'un tel système de visioconférence pourrait être mis en œuvre assez rapidement et serait accessible pour tout type de connexion : fixe ou mobile avec un accès nécessitant un certificat électronique (Digigo ou token).
Mieux, ce système de visioconférence pourrait même être utilisé lors des réunions internes des ministères, que ce soit pour les administrations centrales ou les réunions avec les structures régionales. Il pourrait aussi être utilisé par l'Assemblée des représentants du peuple, qui devrait idéalement éviter les plénières et les réunions des commissions en présentiel.

Deuxième mesure, l'Ites prône la mise en place d'une plateforme intégrée pour la surveillance et le suivi de la pandémie. En effet, il a fait remarquer que la deuxième vague du Covid-19 semble ne pas être maîtrisée par les services concernés du ministère de la Santé, avec des retards importants au niveau de la publication des statistiques, des problèmes d'approvisionnement en réactifs, une mauvaise maîtrise des lits disponibles dans les services hospitaliers, notamment en réanimation, etc.
La propagation de la pandémie risque de rendre la maîtrise des informations et des données de plus en plus difficile. L'institut recommande donc la mise en place d'une plateforme intégrée d'outils de suivi et de pilotage du Covid-19 qui serait centralisée et alimentée en données, à partir des applications déjà existantes et différentes sources. Quand ces données ne sont pas disponibles, elles seront saisies par les différents intervenants au niveau des régions.
Il conseille aussi l'implantation d'un centre des opérations numériques du gouvernement (CONIG), chargé, dans un premier temps, des méga données de l'Etat et de leurs utilisations pour la surveillance opérationnelle de l'évolution de la situation, l'émission d'alertes, l'anticipation et la prise de décision. Il aura à gérer les données produites et collectées par l'Etat, telles que celles du Data-Covid et assurer le traitement des données en temps réel (real time data analytics) afin d'identifier les informations et connaissances pertinentes, formuler des prédictions ou prévisions et faciliter la prise de décision par les autorités gouvernementales. Le CONIG mettra en place un plan d'urgence numérique (PUN) suite à une évaluation critique de la manière dont le numérique a été utilisé tout en capitalisant sur l'expérience des pays qui ont été les plus touchés lors du premier pic de la pandémie. Ce plan mettra en œuvre des procédures d'urgence et utilisera de nombreux outils numériques, de data analytiques et d'IA pour anticiper, alerter et coordonner.

Troisième mesure, l'accélération de la mise en œuvre de la télémédecine et de la télésurveillance. L'objectif étant d'éviter le déplacement des malades, porteurs du virus ou non, afin de limiter les risques de contagion et de propagation.
Ce précédé permettra aussi la télésurveillance et le suivi des patients, qu'ils soient à domicile ou en structure hospitalière, le tout sans être obligé d'être dans la même chambre qu'eux et évitant la contagion ainsi que le port d'une tenue spécifique.
L'institut rappelle que certaines mesures ont été prises pour accélérer et faciliter le développement de la télémédecine durant la période de confinement, mais elles sont restées incomplètes et n'ont pas été effectivement mises en œuvre.
A cet effet, il faudra publier les textes réglementaires nécessaires ou autoriser l'exercice de la télémédecine à titre exceptionnel pendant cette nouvelle vague afin d'en éviter la propagation.

Quatrième mesure, l'Ites met en relief la nécessité d'accélérer la mise en œuvre du paiement mobile et le développer à large échelle. Il a fait remarquer que lors du confinement, un porte-monnaie électronique pour la distribution des aides sociales a été mis en place par le ministère des Finances mais qu'un relâchement a été observé : la Poste ayant repris la distribution des mandats du mois de septembre 2020 en guichet planifiés en fonction des numéros de la carte d'identité.
L'institut appelle à la reprise en urgence du projet de paiement mobile, m-payment, ce qui permettra d'éviter les encombrements devant les bureaux de poste, outre le fait d'éviter les échanges de monnaie physique, billets de banque et pièces de monnaie, vecteurs de propagation du virus.

La cinquième mesure est d'assurer la continuité des apprentissages et minimiser l'impact de la crise sur les compétences des élèves
L'établissement évoque, dans ce cadre, la dispensation de cours un jour sur deux pour le primaire et le secondaire. Or, cette mesure n'est pas justifiée pour certaines structures publiques et privées capable de poursuivre l'enseignement présentiel tout en respectant les mesures de distanciation alors que d'autres peuvent assurer des cours complémentaires à distance. Cet état de fait est également l'occasion de mettre en œuvre et de tester les possibilités offertes par les nouvelles technologies et l'enseignement à distance.
L'Ites recommande ainsi de se baser sur les règles de distanciation physique et de travailler, au cas par cas, en autorisant les structures d'enseignement publiques et privées pouvant assurer un enseignement normal à le faire. Celles qui ne peuvent assurer les règles de distanciation opteront pour un enseignement alterné un jour sur deux. Parmi ces dernières structures, il serait opportun d'autoriser celles qui peuvent procéder à un enseignement à distance pendant les jours sans enseignement à le faire.
Et de soutenir que cette expérience permettra : le développement des compétences des enseignants dans l'enseignement à distance ; limiter le décrochage scolaire et la présence d'enfants désœuvrés dans la rue pendant les jours sans enseignement; et d'éviter d'avoir des enfants qui termineront l'année scolaire après avoir réalisé uniquement la moitié du programme.

Sixième mesure, la mise en œuvre d'un mécanisme de coordination des actions avec la société civile. L'institut conseille de mettre en place un mécanisme de coordination des actions sociétales avec la société civile. Ce mécanisme comportera, entre autres, une plateforme numérique recensant les besoins, qui vont d'une personne âgée, habitant seule et ayant besoin de quelqu'un pour lui faire ses courses, à la famille nécessiteuse démunie de moyens et ayant besoin d'aide sociale ou de courses, voire de tout autre besoin. Cette plateforme serait alimentée et consultée par la société civile et les services publics concernés. Il demeure bien entendu que cette plateforme et ses utilisateurs doivent impérativement respecter les données personnelles et la dignité des personnes.

La septième et dernière mesure concerne l'accélération du recours à la facture électronique afin d'éviter les pertes et la manipulation de documents, notamment par l'administration tunisienne et les entreprises publiques.

La digitalisation est un vecteur essentiel à développer pour limiter la propagation du Covid-19, en limitant les contacts entre les personnes. De plus, les avancées réalisées ne peuvent être que bénéfiques pour le pays après la fin de la crise. Une stratégie doublement gagnante.


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