Plusieurs publications circulant sur les réseaux, depuis hier jeudi 6 novembre 2020, attribuent au Dr Dhaker Lahidheb l'annonce de la fin de la pandémie. Une publication, sur la page Kasserine en live 24, affirme en effet que le médecin, professeur en cardiologie à l'hôpital militaire de Tunis et membre de l'équipe médicale ayant soigné feu Béji Caïd Essebsi, a annoncé « la fin de la pandémie et le retour très prochain au zéro cas ». Selon la publication, Dhaker Lahidheb aurait, aussi, affirmé que « les deux derniers jours représentaient le pic de la pandémie et que suite à cela, les contaminations ont enregistré un recul », ajoutant que « les Tunisiens ont développé une immunité qui n'a pas été observée en Europe, aux Etats-Unis ou au Canada et que le nombre de décès reste très faible et en-deçà des prévisions de l'OMS ».
Cette déclaration est évidemment une intox. Si le médecin s'est, en effet, voulu optimiste, il n'a pas pour autant annoncé la fin de la pandémie Covid-19 et a préféré appeler à la prudence.
A l'origine de la polémique, un partage de chiffres réalisés par le journal français Le Monde, sur la page personnelle du Dr Lahidheb, le 3 novembre, qu'il commente en se montrant très optimiste. Ledit article - publié depuis le 27 mars et mis à jour toutes les 24H - classe la Tunisie parmi les 44 pays qui reconnaissent un recul – au moins relatif – de l'épidémie.
Réagissant à cet article dans des déclarations médiatiques - notamment à Radio Mosaïque et Express FM – Dr Lahidheb a expliqué que « la situation n'est plus catastrophique mais nécessite la prudence […] Nous sommes encore dans la zone de danger, puisque les gens continuent de mourir à cause du virus et que les services de soins intensifs restent encombrés ». Dr Lahidheb se montre cependant optimiste en annonçant que « les mesures décidées par le gouvernement – surtout le couvre-feu mais aussi l'interdiction des rassemblements – ont réussi à casser la courbe et à alléger, donc, le flux sur les hôpitaux qui observent moins de tensions ces derniers jours ». Il ajoute : « Si la courbe est exponentielle à la hausse, la baisse se fera très progressivement. Nous allons encore faire face à des contaminations, des cas graves et des décès, en attendant de parvenir à maîtriser la pandémie, d'où la nécessité de continuer à respecter les gestes barrières ».