L'élaboration du plan de développement 2026-2030 marque une étape déterminante pour la Tunisie, qui cherche à renouveler sa politique de planification économique et sociale. Face aux mutations profondes du contexte national et aux attentes croissantes des citoyens, le gouvernement mise sur une méthode ascendante, décentralisée et inclusive, afin de répondre aux besoins concrets de toutes les régions et de réduire les disparités persistantes. Une approche ascendante et participative Le nouveau plan s'inscrit dans la vision du président Kaïs Saïed, qui place les conseils locaux, régionaux et de districts au cœur du processus décisionnel. Cette approche ascendante vise à faire émerger les priorités à partir du terrain, en impliquant directement les structures de proximité dans l'identification des besoins et l'élaboration des projets de développement. La planification ne se limite plus à une démarche centralisée : elle s'appuie désormais sur la participation active des citoyens et de leurs représentants, conformément aux principes de la démocratie locale. Le gouvernement a ainsi lancé un vaste programme de formation destiné aux membres des conseils locaux et régionaux, afin de leur donner les outils nécessaires pour jouer pleinement leur rôle dans la conception et le suivi des politiques publiques. Renforcer la cohésion sociale L'un des axes majeurs du plan 2026-2030 consiste à corriger les déséquilibres qui ont freiné le développement harmonieux du pays. Les autorités reconnaissent que les précédentes stratégies ont souvent laissé persister, voire s'accentuer, les écarts entre régions et catégories sociales. Le nouveau plan entend bâtir sur les bonnes pratiques tout en tirant les leçons des insuffisances passées. Il s'agit de promouvoir une croissance intégrée et équitable, où chaque territoire bénéficie d'investissements adaptés à ses spécificités et où la cohésion sociale est consolidée. L'accent est mis sur la résolution des situations de blocage, notamment pour les projets en suspens, et sur la mobilisation des structures publiques pour accompagner efficacement le processus. Vers une gouvernance renouvelée Le cadre quinquennal 2026-2030 ambitionne d'insuffler un nouvel élan à la gouvernance territoriale. La coordination entre les différents niveaux – local, régional et national – est présentée comme un gage d'efficience et de cohérence des politiques publiques. La planification décentralisée permettra d'élaborer des politiques et des programmes adaptés, tout en assurant leur suivi rigoureux et leur évaluation continue. Ce mode de gouvernance, qui s'appuie sur le nouveau découpage territorial, vise à renforcer l'unité de l'Etat tout en valorisant la diversité des territoires et la complémentarité des institutions. L'approche suivie pour la mise en chantier du plan 2026-2030 est fondée sur une vision intégrée pour une politique économique sociale et équitable, l'objectif final étant d'ouvrir de nouvelles perspectives pour un avenir meilleur à l'ensemble des citoyens tunisiens. La Tunisie amorce, avec le plan de développement 2026-2030, une transformation profonde de sa méthode de planification. En misant sur la participation citoyenne, la décentralisation et la cohérence des politiques publiques, le pays espère bâtir un modèle de croissance plus équilibré et plus juste. Les prochaines années seront décisives pour mesurer l'impact de cette nouvelle dynamique sur la réduction des inégalités et la consolidation de la gouvernance locale. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!