La députée d'Attayar, Samia Abbou, était l'invitée, ce vendredi 20 novembre 2020, de Boubaker Ben Akecha sur Mosaïque FM. Samia Abbou est revenue sur le différend qui l'oppose à la présidente du PDL, Abir Moussi la traitant de menteuse et l'accusant de déformer les faits.
« Ceux qui la suivent et la croient se réveilleront un jour, quand ils auront heurté le mur et qu'ils auront le visage ensanglanté. Ce sera douloureux et surtout trop tard. Nous avons soutenu Abir Moussi quand elle a été victime de violences, même si elle ne condamnait pas la violence par principe mais uniquement parce que ça la touchait personnellement, elle n'était pas là pour la dénoncer quand nous en étions victimes dans les geôles de l'ancien régime » a commencé par dire la députée.
«Quant au fait qu'elle publie des directs et des vidéos de ce qui se passe au Parlement, là encore je l'ai défendue car je pensais qu'elle ne le faisait pas en cachette mais le contraire a été avéré. Elle nous enregistrait en cachette, lors de réunions fermées et à notre insu. Abir Moussi nous espionne, toujours avec la mentalité de la police politique et des rapports. C'est quand j'ai pris position contre ce qu'elle faisait, car c'était grave, qu'elle s'est retournée contre moi, je lui ai demandé à qui elle rendait ses rapports, aux Emirats peut-être ? Ce qu'elle fait c'est du harcèlement, c'est du despotisme, personne ne peut lui parler » a-t-elle poursuivi. Samia Abbou a souligné que Abir Moussi déforme les faits et créé volontairement des polémiques pour qu'on parle d'elle. « Elle dit qu'on n'a pas vu passer ses initiatives et c'est faux. Un bloc ne peut pas proposer de calendrier de travaux, c'est uniquement au bureau de l'ARP que revient cette tâche et il est interdit à un parti de le faire, c'est ce qui s'est passé avec le PDL. Nous avons quand même demandé à l'écouter mais elle a refusé et a fait tout un scandale. Comme d'habitude, elle commet des erreurs procédurales pour ensuite créer une polémique » a-t-elle ajouté.
Pour ce qui est de la situation politique dans le pays, la députée d'Attayar est notamment revenue sur le rapport de la cour des comptes sur les élections de 2019, se disant exaspérée par la tournure qu'ont pris les évènements.
« Je suis abasourdie et choquée. Ce qui se passe est affligeant, il n'y a plus de honte dans ce pays. Au lieu de faire profil bas, car ils ont été démasqués, ceux qui ont été épinglés par la cour des comptes lui ont demandé des comptes ! Pire encore, ils ont même lancé des accusations ! Mais où on va ? » S'est exclamée Samia Abbou.
La députée d'Attayar s'est dite sidérée de la popularité du « trio du mal », composé par Ennahdha, Al Karama et Qalb Tounes. « Les gens applaudissent, mais applaudissent quoi ? Cela me fait mal au cœur, j'ai l'impression de parler dans le vide, de brasser de l'air et c'en est désespérant. Seule je n'y peux rien. Tout ce système est biaisé, la plupart des députés ont violé la loi pour être là où ils sont, le gouvernement c'est ce trio-là qui l'a composé et le pays est à la dérive. Les responsables ? Ce sont nous tous, mais particulièrement la justice qui endosse plus que tous la responsabilité de la tournure qu'ont pris les évènements… » A-t-elle conclu.