L'ancien porte-parole de la présidence de la République, Adnen Manser, s'est exprimé, vendredi 29 janvier 2021, au sujet du présumé courrier suspect parvenu à Carthage et la tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Intervenu dans Midi Show sur les ondes de Mosaïque FM, il a avancé qu'il suspectait une faille dans le protocole.
Il a expliqué que certains types de courriers arrivaient par poste et d'autres étaient transmis par coursier, soulignant que les correspondances en lien avec les services de renseignements militaires ne passent pas par le bureau d'ordre à la présidence et sont remises au chef du cabinet ou au président de la République directement.
Il a ajouté, dans ce sens, qu'après le tri du courrier au bureau de réception, le bureau d'ordre se chargeait de distribuer le courrier suivant son objet et que le courrier destiné au chef du cabinet à la présidence lui est remis ouvert par le secrétariat qui lui est rattaché. A lire également Courrier empoisonné : La présidence de la République donne la version officielle
Adnen Manser a noté, par ailleurs, qu'il était rare qu'un chef de cabinet ouvre le courrier lui-même, assurant qu'il serait possible de retracer le parcours que ledit courrier suspect avait fait avant d'atterrir entre les mains de Nadia Akacha.
Réagissant à cette affaire, la présidence de la République a expliqué, jeudi 28 janvier 2021, qu'un courrier ne portant pas le nom de l'expéditeur avait été envoyé à la présidence de la République le 25 janvier. La cheffe de cabinet, Nadia Akacha – qui avait ouvert l'enveloppe, vide – a, selon la présidence, eu un malaise. De même pour un autre employé du cabinet présent lors de l'ouverture dudit courrier. A lire également Mohsen Dali : Le parquet n'a pas encore saisi l'enveloppe "empoisonnée" !
N.J.
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