L'information tout d'abord ; une éventuelle tentative d'empoisonnement du Président de la République trouve ses origines dans une odeur remarquable, mais surtout inhabituelle découverte lors de l'ouverture d'une enveloppe qui, semble-t-il ne contient aucun document. Entre autres, dans la matinée du mardi, 26 du mois en cours, les services de la Présidence sont alertés après la découverte d'une lettre qui incluant une substance suspecte ; de la poudre en l'occurrence. Les commentaires à ce propos ne manquent pas. À droite, les islamistes évoquent le complot. Les sympathisants du Président parlent d'une tentative d'empoisonnement de Kaïs Saïed. D'autres évoquent le nom de son Chef de Cabinet, Nadia Akacha en l'occurrence. Celle-ci est souvent critiquée par la coalition parlementaire de droite. Les spéculations continuent. Jusqu'à ce que les services de la Présidence algérienne publie sur sa page officielle (sur Facebook) que le Président algérien Abdelmajid Tebboune a eu un entretien téléphonique avec son homologue Tunisien Kaïs Saïed, suite à l'information d'une tentative d'empoisonnement. À Carthage, le communiqué publié n'évoque aucune tentative d'empoisonnement. Le communiqué précise que les deux Présidents se sont informés sur leurs états de santé respectifs. 3 heures avant, undes membres de la famille de Kaïs Saïed (son frère Nawfel) rassure que le Président va bien. Les informations sont filtrées aux services de la Présidence. Mais, le journal le Temps apprend, que le courrier suspect n'est pas parvenu au Président. L'alerte est donnée par l'agent qui l'a découvert. Cet agent se porte bien. Les analyses médicales ne montrent rien de grave. Les services techniques du ministère de l'Intérieur travaillent depuis la matinée d'hier (jeudi) sur l'analyse de la poudre à odeur inhabituelle découverte dans un courrier. Sans avancer aucun nom, notre source fait allusion à Nadia Akacha, chef du cabinet Présidentielle qui a découvert le méfait. À priori, c'est elle qui a procédé à la découverte du courrier suspect. Nadia Akacha, est saine et sauve. Elle a rejoint d'ailleurs son bureau hier. Place à la concurrence et non à la complémentarité Un chroniqueur de la chaîne Attassia balance en direct l'information concernant une tentative d'empoisonnement du Président de la République. Quelques instants après sa sortie de l'émission il avait été interpellé. Son avocat, précise après la libération, qu'il avait été entendu comme témoin. Quelques heures avant, le ministère de l'Intérieur ainsi que le ministère public avaient affirmé n'avoir aucun élément concernant l'affaire. Au départ, il s'agissait des rumeurs sur la toile. Après l'annonce faite sur les fréquences d'une chaine de télévision privée, le ministère de l ' intérieur bouge pour avoir de l'information auprès d'un chroniqueur. Officiellement, les services de la Di rect ion des affaires criminelles d'ElGorjani, installé à la Cité El Khadhra ont été saisis. La porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, annonce des réquisitions techniques et scientifiques pour identifier la nature de la poudre suspecte ainsi que l'identité de la partie expéditrice. La réaction du ministère public venait quelques heures après l'interpellation du chroniqueur. Pourtant, une simple réunion avec les services de la protection du Président aurait suffi, pour avancer rapidement. Car, les rumeurs concernent la sécurité du Président de la République et Chef suprême des forces armées. La concurrence a pris place auprès des institutions de l'Etat au détriment de la complémentarité. Z.D.