Le ministère public, près du Tribunal de première instance de Tunis, a indiqué dans un communiqué rendu public, ce vendredi 29 janvier 2021, et publié par l'agence de presse Tap, avoir demandé un rapport du ministère de l'Intérieur concernant la prétendue lettre empoisonnée et que le rapport de la police scientifique qui lui a été adressé ne fait état d'aucune présence de matière suspecte toxique, stupéfiante, dangereuse ou explosive. Le ministère public a expliqué que l'unité scientifique du ministère de l'Intérieur a reçu le 26 janvier l'enveloppe déchirée pour être analysée et que la police scientifique a rendu son rapport le jour même et renvoyé le papier à la présidence de la République.
Le Parquet a ajouté qu'il a autorisé la sous-direction des affaires pénales de Tunis à ajouter ce rapport au dossier, indiquant qu'hier, jeudi, il avait adressé une lettre officielle à la présidence de la République demandant de remettre la lettre suspecte à l'unité scientifique chargée de l'affaire et n'avoir, jusqu'ici, obtenu aucune réponse.
La présidence avait indiqué hier qu'un courrier ne portant pas le nom de l'expéditeur a été envoyé à la présidence de la République le 25 janvier. La cheffe de cabinet, Nadia Akecha l'a ouvert et a trouvé une enveloppe vide. Cependant, son état de santé s'est dégradé dès l'ouverture du courrier. Elle s'est évanouie et elle a pratiquement perdu la vue, en plus d'une forte migraine, toujours selon le communiqué de Carthage. La présidence note qu'un autre employé du cabinet était présent et avait eu les mêmes symptômes, mais amoindris.
L'enveloppe a été placée dans une déchiqueteuse, avant qu'elle ne soit envoyée au ministère de l'Intérieur. La présidence a souligné que la nature de la substance contenue dans l'enveloppe n'a pas encore été déterminée. Et d'ajouter que la cheffe de cabinet a été transférée à l'hôpital militaire pour effectuer le diagnostic nécessaire afin de déterminer les causes derrière son malaise.
M.B.Z
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