Le frère du président de la République, Naoufel Saïed, a fait part, vendredi 5 février 2021, de son soutien à la position de Kaïs Saïed concernant le remaniement ministériel, estimant que le président, étant le garant du respect de la Constitution et de la lutte contre la corruption, détient les prérogatives constitutionnelles pour le rejeter. Dans un statut publié sur les réseaux sociaux, Naoufel Saïed a affirmé que les positions du président n'étaient pas contradictoires d'autant plus que la prestation de serment fait partie de ses prérogatives, précisant que son rejet serait non-conforme à la Constitution s'il n'était pas justifié par des "motifs constitutionnels", comme c'était le cas avec l'ancien président feu Béji Caid Essebsi à propos du remaniement opéré par Youssef Chahed. A lire également Kaïs Saïed maintient sa position par rapport au remaniement ministériel "Le président invoque un argument constitutionnel, il s'agit de l'article 10 de la Constitution. Dans le troisième paragraphe, cet article dispose que l'Etat veille à la bonne gestion des deniers publics et prend les mesures nécessaires pour les dépenser selon les priorités de l'économie nationale et œuvre à la lutte contre la corruption et contre tout ce qui porte atteinte à la souveraineté nationale. Kaïs Saïed a donc raison car son interprétation respecte l'harmonie constitutionnelle", a-t-il écrit. A lire également Hassouna Nasfi : La présidence n'a pas livré les noms des ministres refusés par Kaïs Saïed !
Il estime également que le président se doit de veiller au respect des dispositions de la Constitution, conformément à l'article 72, et d'incarner la lutte de l'Etat contre la corruption. Lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, le président de la République avait réitéré sa position ferme par rapport au remaniement ministériel basée sur le respect de la Constitution. A lire également Noureddine Taboubi invite les nouveaux ministres « controversés » à se retirer
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