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Duel destructeur au sommet de l'Etat
Publié dans Le Temps le 28 - 01 - 2021

Le président de la République a dressé, lundi, un réquisitoire accablant contre le remaniement ministériel, et assuré que les ministres soupçonnés de corruption ne pourront pas prêter serment au palais de Carthage.
Le lendemain, les onze nouveaux ministres choisis par le chef du gouvernement sont passés comme une lettre à la poste au Parlement. En l'absence d'une Cour constitutionnelle, le bras de fer entre les deux têtes de l'exécutif risque de provoquer un blocage au sommet de l'Etat.
La densité du brouillard qui enveloppe le champ politique national s'est accentuée.
La tension est montée de plusieurs crans depuis lundi entre la présidence de la République et la présidence du gouvernement.
D'autant plus que le conflit opposant Carthage à la Kasbah a été étalé sur la place publique. La présidence de la République a en effet diffusé, lundi, une vidéo où l'on voit le chef de l'Etat sermonner sans ménagement le chef du gouvernement qu'il a lui-même proposé il y a à peine six mois.
Universitaire légaliste attaché à ses prérogatives, Kaïs Saïed a clamé, haut et fort, son désaccord avec le remaniement ministériel, indiquant que ce jeu de chaises musicales n'est pas conforme à la loi fondamentale.
«Il ne s'agit pas d'un remaniement, mais d'une restructuration du gouvernement. Or, il n'y a pas eu délibération en conseil des ministres sur cette restructuration comme le stipule l'article 92 de la Constitution », a-t-il fulminé sur un ton ferme et indigné.
Le président a également estimé que la loi fondamentale prévoit que le chef de l'Etat doit être consulté pour tout changement de l'équipe gouvernementale. «Seule une lettre nous a été adressée et une autre lettre, dans le même sens, nous est parvenue de l'ARP. La présidence de la République n'est pas une simple boîte aux lettres qui reçoit le courrier et signe les textes ou organise les cérémonies de prestation de serment», s'est-il offusqué.
Attaques en règle
Visiblement agacé par l'éviction de Taoufik Charfeddine, qui lui est très proche, Kaïs Saïed a, d'autre part, nié à Méchichi le droit de s'autoproclamer ministre de l'Intérieur. «C'est du jamais vu dans l'Histoire. On ne peut pas se nommer soi-même par un décret. Même Bourguiba, lorsqu'il avait concentré entre ses mains, en plus des charges de Grand Vizir, les pouvoirs de ministre des Affaires étrangères et de la Défense nationale, en avril 1956, il avait respecté les formes et demandé au Bey de prendre un décret y afférent et d'y apposer son sceau», a-t-il tonné.
Et last but not least, le locataire du palais de Carthage a reproché Méchichi d'avoir attribué des portefeuilles ministériels à des personnes soupçonnées de corruption et de conflits d'intérêts, assurant qu'elles ne pourront pas prêter serment.
«Parmi ceux qui sont proposés à des postes ministériels, il y a une personne qui est sous la coupe de poursuites judiciaires dans une affaire de malversation financière et trois autres, soupçonnés de conflit d'intérêts», a-t-il relevé. Et d'ajouter : «Le serment ne saurait être prêté par celui qui est impliqué dans une affaire pendante devant justice, ou pourrait l'être un jour.
La prestation de serment n'est pas un acte formel, mais une question fondamentale».
Risque de blocage
Imperturbable, le chef du gouvernement a rectifié quelque peu le tir en procédant dans la soirée du lundi à la validation du changement de la structure du gouvernement par un conseil ministériel. Le lendemain, il a présenté dans l'hémicycle onze nouveaux ministres qui ont reçu le vote de confiance du Parlement. Reste désormais à savoir si le chef de l'Etat va accepter que les ministres soupçonnés de corruption et de conflit d'intérêts prêtent serment à Carthage.
Un attachement du président à sa position initiale risque de créer un blocage au sommet de l'Etat et une crise institutionnelle, en l'absence d'une Cour constitutionnelle capable de trancher les litiges autour de l'interprétation de la Constitution.
Ce blocage pourrait accentuer l'instabilité politique et empêcher le bon fonctionnement des institutions à l'heure où le pays souffre d'une grave crise économique, sociale et sanitaire, qui a entraîné des troubles nocturnes et des manifestations diurnes sporadiques.
Plusieurs centaines de manifestants ont d'ailleurs défilé mardi près du siège barricadé du Parlement pour crier leur colère contre la classe politique, la répression policière, les difficultés économiques, mais aussi pour réclamer la libération de plus de mille jeunes arrêtés la semaine dernière lors d'affrontements nocturnes avec la police.
W.K


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