Le dirigeant Ennahdha et gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem, a fustigé le président de la République Kaïs Saïed et la teneur de son discours à l'occasion du mois saint de ramadan. Le mot du chef de l'Etat lui a fortement déplu étant selon lui « un discours de haine et de discorde », en se référant à son post Facebook daté de ce mardi matin 13 avril 2021.
« Le pouvoir est une épreuve. Le bavardage et les insultes au début du mois de ramadan à la Mosquée Zitouna est plus qu'une tare. La perte de l'esprit et de la vérité est la plus grande tare qu'on ne peut remplacer ni avec l'argent ni avec le pouvoir. Tous les chefs des Etats islamiques ont pris l'initiative de féliciter leurs peuples pour l'avènement du mois sacré du ramadan et ont diffusé des messages de joie, d'optimisme et des appels à l'amour et à la pureté des cœurs, à l'exception de notre téméraire président, qui insiste à répandre une atmosphère de haine, dans une tentative de s'accaparer de la religion après qu'il s'est accaparé de la Constitution. Ce président ascétique, abstinent et pieux des chambres noires et des couloirs vides », lit-on dans ce statut.
Rafik Abdessalem a estimé que Kaïs Saïed marche sur les pas de l'ancien président de la République Zine El Abidine Ben Ali, qui ont mené à sa ruine.