« Un précédent dangereux », dans l'histoire de l'agence de presse. C'est ainsi que le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a qualifié l'entrée par la force dans les locaux de l'agence Tunis Afrique Presse, du nouveau PDG. Pour sa prise de fonction à la tête de la Tap, Kamel Ben Younes, a fait appel à un huissier de justice et à la police. Persona non grata, celui-ci a décidé d'user de la force pour se frayer un chemin vers son bureau au milieu des journalistes protestataires. Dans un communiqué publié mardi 13 avril 2021 pour condamner cet acte, le SNJT a, également, précisé que des journalistes avaient été agressés. Rappelant que les journalistes ont mis en garde contre les nominations « politiques » à la tête de la Tap, le Syndicat a ajouté que les confrontations ouvertes ne feraient d'envenimer davantage la situation et rayer toute confiance entre les différentes parties. Tenant le gouvernement pour responsable, le SNJT a réclamé la révision des nominations politiques et partisanes à la tête des établissements médiatiques. Il a, par ailleurs, appelé à se préparer convenablement à la grève prévue le 22 avril invitant les journalistes à se rendre dans les locaux de la Tap pour soutenir leurs collègues.