Le président de la République, Kaïs Saïed a prononcé, ce dimanche 18 avril 2021, un discours à l'occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de la fête des forces de sécurité intérieure, assurant qu'il est le commandant suprême de toutes les forces armées et non seulement des forces militaires. Le président de la République a procédé à une démonstration à travers les textes de loi, notamment, le texte de la Constitution de 2014, qui n'avait pas précisé que le président de la République était le commandant suprême des forces militaires mais des forces armées contrairement au texte de la Constitution de 1959.
Ainsi, Kaïs Saïed a assuré que tant que la Constitution n'avait pas spécifié, il ne pouvait avoir lieu de réduire ses prérogatives aux forces militaires, et qu'il était de son droit de désigner ou de limoger, après consultation du chef du gouvernement, les hauts cadres des forces armées. Cependant, il a tenu à préciser qu'il n'était pas question de retourner aux anciennes pratiques, mais qu'il s'agissait de ses prérogatives fixées clairement par le texte de la Constitution.
Le président a exposé toutes ses données à travers une présentation des différents textes de loi relatifs à ce sujet.
Lors de cette cérémonie quo s'est déroulée en présence du chef du Gouvernement, Hichem Mechichi et du président du Parlement, Rached Ghannouchi ; le président de la République avait saisi l'occasion pour revenir sur plusieurs questions d'ordre politique, notamment, « les personnes se cachant derrière l'immunité pour diffamer et dénigrer », rappelant dans ce contexte que l'immunité avait été mise en place pour protéger la liberté d'expression et non le droit aux mensonges. Il a, également, indiqué que cette immunité serait acquise non seulement par la fonction, mais aussi par les liens familiaux. Kaïs Saïed a, également, abordé les grands dossiers en justice et dont les procès duraient des années. Il a souligné que les dossiers étaient vidés afin que les accusés puissent échapper aux sanctions ; tandis qu'un citoyen lambda pouvait se retrouver en prison en l'espace de quelques heures.