L'attaché diplomatique du bureau présidentiel, Walid Hajjam, a été l'invité de Hamza Belloumi dans la Matinale du mardi 25 mai 2021 sur les ondes de Shems FM. Il a réagi au document fuité retraçant un présumé putsch présidentiel. Le journal britannique Middle East Eye a publié, dimanche, un document présenté comme étant une correspondance top secrète adressée le 13 mai à la cheffe de cabinet présidentiel Nadia Akacha, évoquant les modalités et différentes étapes à suivre par le président de la République pour activer l'article 80 de la Constitution tunisienne.
Le présumé plan de putsch de la présidence consiste, notamment, en la séquestration au palais de Carthage du chef du gouvernement et du président du Parlement, entre autres, après leur convocation pour une réunion du Conseil de la sécurité nationale, ainsi que l'arrestation de plusieurs hommes d'affaires et politiciens.
Niant l'existence du document, Walid Hajjam a noté la surprise de la présidence de la République par le contenu dudit document et l'emballement qui a accompagné sa diffusion.
Empruntant le jargon des séries télévisées, il a considéré ce document – qui, selon ses dires, ne correspond pas aux formalités administratives tunisiennes – un premier épisode d'une sitcom de plusieurs saisons.
Revenant sur le contenu du document, l'attaché du département diplomatique du bureau présidentiel a soutenu que sa diffusion n'était qu'une opération visant la présidence de la République et la Tunisie.
« Comment peut-on parler de putsch alors que le président de la République a raflé trois millions de voix ?! », a-t-il souligné.
Au sujet de l'activation de l'article 80 de la Constitution, il a rappelé que, de par son statut, le chef de l'Etat était tenu de protéger ce texte assurant que si cet article était la solution à la crise, Kaïs Saïed n'hésiterait pas à l'appliquer.
« On ne peut exiger du président de la République de respecter la Constitution puis lui réclamer de faire comme si l'article 80 n'existait pas », a-t-il martelé avant de préciser que ce scénario n'avait jamais été évoqué à Carthage.
Sans accuser une partie en particulier d'être derrière la diffusion de ce document, Walid Hajjam a laissé entendre que les éléments à l'origine de cette campagne étaient bien connus.
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