Alors que le député Rached Khiari est actuellement en fuite, un enseignant a été arrêté ce matin à Tozeur pour avoir fait fuiter le mandat d'amener émis contre l'ex-élu Al Karama. Le député du bloc démocrate, Chokri Dhouibi a indiqué, ce jeudi 27 mai 2021, sur sa page personnelle, qu'un enseignant de la ville de Tozeur avait été arrêté ce matin même par une brigade sécuritaire venue de Tunis, précisant que cette arrestation serait en rapport avec la publication du mandat d'amener émis contre le député Rached Khiari par le parquet militaire. Le député en contact avec l'avocat de l'enseignant a condamné fermement la manière avec laquelle cette arrestation s'est déroulée, soulignant que l'opération ressemblait beaucoup plus à un kidnapping.
Il a, également, dénoncé le fait que l'enseignant ait été arrêté dans la salle de classe devant ses élèves. Et d'ajouter qu'après avoir établi les contacts avec les avocats, il s'est avéré que l'enseignant avait été conduit à la caserne d'El Aouina pour être interrogé à propos du mandat d'amener émis contre le député Rached Khiari et qui avait été fuité sur les réseaux sociaux. On rappelle qu'une instruction a été ouverte en rapport avec la vidéo diffusée par le député islamiste et dans laquelle il accuse le président de la République de haute trahison et d'avoir reçu des financements du gouvernement américain pour sa campagne de la présidentielle 2019. Suite à quoi, un mandat d'amener aurait été émis par le parquet militaireà l'encontre du député islamiste radical Rached Khiari Or, un fac-similé du mandat d'amener avait circule sur les réseaux. Il contient plusieurs données relatives à son identité, y compris des données personnelles. Quant aux accusations touchant le député radical, elles sont nombreuses dont certaines sont punies de la peine capitale. D'après le mandat, Rached Khiari est accusé d'atteinte au moral de l'armée, d'atteinte à l'essence du système militaire et le respect et l'obéissance dus à la hiérarchie, critique de l'état-major ou les responsables de l'armée de telle manière à toucher leur dignité, complicité dans des actes visant à troubler le moral de l'armée ou de la nation dans l'objectif de porter préjudice à l'armée nationale, complot contre la sûreté intérieure de l'Etat dans l'objectif de changer la composition de l'Etat ou pousser la population à s'attaquer mutuellement avec des armes, contacts avec des représentants d'un Etat étranger dans l'objectif de nuire à l'Etat tunisien sur le plan militaire.
Pour Rached Khiari, c'est la cheffe de cabinet du président de la République, Nadia Akacha, qui est responsable de la fuite sur les réseaux sociaux du mandat d'amener. Elle aurait, toujours selon le député, pris peur en voyant que Faouzi Daas aurait avoué, lors de son audition, avoir reçu de l'argent en provenance de l'étranger. Rached Khiari interprète cette fuite, où figurent ses données personnelles, comme une invitation faite par Mme Akacha à « ses troupes » pour attaquer le député et sa famille.