Le président de la République Kaïs Saïed a tenu une réunion, ce mardi 15 juin 2021, au Palais de Carthage avec d'anciens chefs de gouvernements, dont, Ali Laârayedh, Youssef Chahed et Elyes Fakhfakh, et ce en présence du chef du gouvernement actuel Hichem Mechichi. La présidence de la République précise que Hamadi Jebali et Mehdi Jomâa n'étaient pas présents à la réunion puisqu'ils ne sont pas actuellement en Tunisie, tandis que Habib Essid n'a pas réussi à être présent à cause de son état de santé. Et d'ajouter que les invitations n'avaient aucun rapport avec les appartenances partisanes, mais avec l'expérience acquise par ces responsables. "Il ne s'agit pas d'une réunion pour échanger des accusations mais pour adresser un message à tous qui appelle à ce que chacun assume ses responsabilités", a déclaré le chef de l'Etat.
La rencontre a porté sur les moyens permettant de sortir de la crise politique, économique et sociale de la Tunisie. Elle n'a pas abordé le diagnostic puisqu'il fait l'unanimité. Cependant, les discussions ont porté sur les causes ayant conduit à cette situation et les moyens de les surmonter.
Le président de la République a renouvelé son refus d'un dialogue comme les précédents assurant qu'il est nécessaire d'apporter des réformes politiques, notamment, après avoir constaté les limites de l'organisation politique actuelle, le mode du scrutin ayant conduit à la division ou blocage des services de l'Etat. Le président de la République indique qu'il a été convenu que la situation en Tunisie ne peut être traitée avec les méthodes traditionnelles, mais requiert une nouvelle vision à travers l'introduction de réformes politiques fondamentales dont le Code électoral et certains articles de la Constitution.
Kaïs Saïed a, également, abordé un certain nombre de défaillances et de dépassements légaux et éthiques. Dans ce contexte, il a tenu à souligner que l'immunité ne peut être un moyen pour transgresser la loi, mais servant à garantir l'indépendance de son bénéficiaire.
Il a, également, été convenu de se réunir à nouveau dans les plus brefs délais afin que chaque participant puisse présenter sa vision des solutions, outre la possibilité de faire participer d'autres personnalités à condition que l'action émane de visions nationales et non de considérations conjoncturelles ou de calculs politiques étroits.