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La fin tragique qui attend Seïf Makhlouf and co
Publié dans Business News le 05 - 07 - 2021

« Nous sommes en guerre ! Nous avons perdu le combat à cause d'un ensemble de mesures mais nous gagnerons la guerre ! », a déclaré le chef de l'Etat Kaïs Saïed dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 juillet lors d'une réunion d'urgence avec les cadres sécuritaires et militaires. Pourquoi une réunion si tardive le week-end sur un grave problème qui traine depuis des semaines ?
Qu'est-ce que ça signifie de publier un communiqué à deux heures du matin ? Est-il normal de maintenir les services en alerte à cette heure impossible du week-end ? Pourquoi cette réunion ne s'est pas tenue en milieu de semaine ? Si tu ne réussis pas à exécuter ton travail aux heures ordinaires au point d'être obligé de réunir des généraux à une heure si tardive le week-end, c'est que tu es un incapable. Le président de la République a des caprices qu'on a du mal à comprendre, en dépit de toute la bonne volonté qu'on pourrait employer.
Lors de cette réunion, le chef de l'Etat a déclaré : « Les chiffres sont alarmants et la Tunisie se place deuxième au niveau mondial en nombre de décès ». Ceci est faux, comme cela a été vérifié par BN Check.
Pourquoi le président de la République profère-t-il des contre-vérités ? A quoi cela rime-t-il d'envoyer des messages trompeurs et alarmants ? A-t-il une idée de l'impact de telles contre-vérités sur le tourisme, l'investissement, le moral ? Le président de la République a des réflexions qu'on a vraiment du mal à comprendre !
Avec les cadres sécuritaires et militaires, Kaïs Saïed a affirmé « assumer la responsabilité, tel le soldat sur le front, sans calculs politiques, sans mise en scène et sans action sur les chaines de TV de la part de ceux qui se fichent de l'intérêt des citoyens et ne s'intéressent qu'à leurs propres intérêts ».
C'est pourtant ce même président qui se refuse encore à se faire vacciner. Ce même président qui a obligé le chef du gouvernement à alléger la durée du couvre-feu en avril dernier, contre l'avis même du comité scientifique. Ce même président qui a multiplié les rencontres et les sorties sans masque et sans respecter la distanciation. Ce même président qui a refusé la prestation de serment du nouveau ministre de la Santé désigné par le chef du gouvernement !
Monsieur le président, oui, nous sommes en guerre. Mais dans cette guerre, vous n'êtes qu'un soldat indiscipliné et déserteur ! Mzarti en tunisien.

A l'actualité cette semaine, nous n'avons rien de nouveau concernant l'enfant de quinze ans dénudé par la police, lors d'affrontements entre la police et des manifestants de Sidi Hassine. On vous avait bien dit que l'affaire allait être étouffée. Vingt-cinq jours après, on a étouffé l'histoire, les policiers agresseurs ne sont pas en prison, on ne connait pas leurs noms et on ignore tout de la procédure engagée à leur encontre.
Dans la rubrique des bonnes nouvelles, on signale la libération du blogueur Slim Jebali après près d'un mois en prison et on enregistre les belles victoires à Wimbledon de notre championne nationale de tennis Ons Jabeur qui a atteint les ¼ de finale.
Le fait majeur de l'actualité de la semaine devrait être cette conférence de presse organisée par le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. On y apprend notamment que quelque 6268 affaires terroristes auraient été étouffées par l'ancien procureur Béchir Akremi. On y apprend aussi que l'on a étouffé le rapport de l'inspection générale du ministère de la Justice, du lien de cause à effet entre ce dossier brûlant et le limogeage de l'ancien ministre de la Justice Mohamed Boussetta. Bref, les révélations étaient explosives. Encore plus explosif, le contenu du rapport de l'inspection générale qui va être dévoilé, petit à petit dès la semaine prochaine. Pourquoi ce dévoilement par épisodes et non en bloc ? « Parce qu'ils vont tout faire pour banaliser l'histoire et opérer des diversions pour que l'opinion publique ne s'intéresse pas au sujet », nous déclare un membre du comité.
Notre interlocuteur ne croit pas si bien dire, car de diversion il y aura et ce l'après-midi même de la conférence de presse.
A l'assemblée, ce jour-là, le député indépendant Sahbi Smara, ex Karama et ex mercenaire de l'ancien régime, se lève de son siège pour agresser physiquement la députée et présidente du PDL Abir Moussi. Quelques moments plus tard, le député islamiste radical d'Al Karama Seïf Eddine Makhlouf lui assène un coup de pied.
C'était suffisant pour que l'on ne parle plus des révélations affligeantes relatives à l'ancien procureur Béchir Akremi et que l'on s'intéresse à cette double agression sauvage. La diversion a réussi, on remet à plus tard les 6268 dossiers de terrorisme étouffés et on s'occupe des sauvages. Vous conviendrez volontiers qu'un homme qui frappe une femme est un sauvage, n'est-ce pas ?

Qui sont ces sauvages ? Ce sont des députés hors la loi qui surfent sur la vague révolutionnaire pour exister politiquement. En dépit des poursuites judiciaires à leur encontre, ils s'autoproclament honnêtes, sincères, pieux, intègres, révolutionnaires, propres. Tous ceux qui ne leur ressemblent pas sont (au choix) des mécréants, des antirévolutionnaires, des poubelles, des corrompus et des vendus.
Ils sont fiers d'être machos, ils adorent jouer aux victimes et n'hésitent pas à salir les gens et les qualifier d'idiots.
Ils ont été élus avec 169.000 voix et ont à peine 4% de popularité, mais ils croient dur comme fer que le peuple est à leurs côtés et remettent en doute, systématiquement, les chiffres des instituts de sondage.
Ils sont dénoncés par les principales organisations nationales et internationales les plus prestigieuses (UGTT, Utica, LTDH, SNJT, RSF, ATFD…), mais ils les considèrent comme de simples échoppes corrompues et aigries. Dans la sphère politico-médiatique (exception faite d'Ennahdha), il y a une sorte d'unanimité contre eux, mais peu importe ils sont tous vendus et corrompus.
En bref, ils sont dans un déni total, ils mentent et ils croient à leur mensonge.

Ce groupement de sauvages s'appelle Coalition de la dignité, Al Karama, composé d'islamistes radicaux, de repris de justice et d'anciens membres de l'ancien régime reconvertis dans le révolutionnisme à deux balles.
Ils appliquent à merveille la devise : « plus c'est gros, mieux ça passe » et leurs fans s'abreuvent de leurs belles paroles sans tiquer.
Sahbi Smara, par exemple, était un mercenaire de l'ancien régime.
Yosri Dali était un ancien flic (dans le mauvais sens du terme) de l'ancien régime.
Halima Hammami était une des journalistes les plus zélées de l'ancien régime. Quand elle a rejoint Al Karama, elle s'est empressée de mettre le hijab affirmant que c'est sur injonction du prophète dans un rêve.
Avant les élections, ils injuriaient matin, midi et soir, Nabil Karoui et son parti Qalb Tounes, qu'ils qualifiaient de corrompu et de mafieux. Pour des questions de politique politicienne, ils sont devenus les meilleurs défenseurs de Nabil Karoui après les élections.
Avant les élections, ils ne parlaient que de sel et de pétrole dérobé par les puissances internationales. Après les élections, le seul puits de pétrole découvert par Seïf Eddine Makhlouf se trouve sur Google Map et s'avère être de l'eau et des algues.
A l'assemblée, le même Makhlouf présente un flacon comme étant un remède miracle contre le Covid. Vérification faite, il s'avère être un banal complément alimentaire.
Alors qu'il est député, Seïf Eddine Makhlouf n'hésite pas à recevoir quelque 100.000 dinars de frais d'avocat pour défendre un Tunisien au Qatar accusé de meurtre. Verdict ? Peine capitale. Pour justifier le montant grossier de ses honoraires, il déclare que l'argent a été dépensé en billets d'avion, séjours à l'hôtel, pizza et Coca.
Pour défendre les suspects de terrorisme, les élus d'Al Karama sont souvent aux premiers rangs. On les a vus à l'aéroport essayer d'intimider de simples agents de la police des frontières qui ont empêché une suspecte de terrorisme de voyager ou encore aux portes de l'assemblée pour forcer (avec succès) l'entrée d'un autre suspect. Cela a coûté son poste au chef de cabinet de Rached Ghannouchi, Habib Khedher, mais peu importe, les élus d'Al Karama continuent toujours de croire qu'ils ont raison envers et contre tous et à abreuver leur public de leurs mensonges, grâce à cette devise « Plus c'est gros, mieux ça passe ».

En dépit des condamnations judiciaires, en dépit des scandales, en dépit des dénonciations, les élus d'Al Karama demeurent dans le déni. Cela ne vous rappelle rien ?
L'ancien régime, à ses heures sombres, était aussi dans le déni quand il était dénoncé par les médias internationaux et les ONG. On connait la fin de ceux qui refusent de se remettre en doute.
Il y a deux devises que les élus d'Al Karama ignorent. « Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps » (Abraham Lincoln). L'autre devise est arabe « Si elle avait perduré pour l'autre, elle n'aurait jamais échu chez toi ».
Les Trabelsi et l'ancienne famille de Ben Ali se considéraient, eux aussi, Dieux tous puissants. Ils ont fini par tomber.
De même, les élus d'Al Karama et leur protecteur Rached Ghannouchi (le plus impopulaire actuellement) finiront un jour par tomber. Ils échappent actuellement à la justice et ne répondent pas aux convocations du parquet, mais ils finiront par rendre des comptes, un jour ou l'autre. Au mieux, ils finiront comme Ben Ali, réfugiés à l'étranger.
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'Histoire. Toute l'Histoire, aussi bien en Tunisie (toute récente) qu'à l'étranger. On ne peut pas échapper indéfiniment à la loi et à la vindicte populaire.
Seïf Eddine Makhlouf and co ont beau se prendre pour le messie, ils ont beau agresser verbalement et physiquement leurs adversaires, ils ont beau injurier journalistes, sondeurs, syndicalistes et ONG, ils ont beau mentir à leur public, ils ont beau échapper au fisc et aux convocations judiciaires, ils ont beau croire que les 4% de popularité et leurs 169.000 électeurs représentent le peuple, ils ont beau être dans le déni, ils finiront, par tomber. Ils finiront dans la même cellule que Imed Trabelsi qui, lui aussi, se prenait un jour pour le messie et se croyait intouchable. C'est la loi de la nature, c'est l'injonction classique de l'Histoire.


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