Le devoir de vérité est un devoir absolu : sans lui, toute parole perd crédit et le fondement de tout contrat devient invalide. En ce sens, tout mensonge est une injustice commise à l'égard de l'humanité en général, puisqu'il ruine la confiance Emmanuel Kant, Philosophe allemand
La douleur est sans fin et chaque jour, nous entendons parler de nouvelles familles qui souffrent, en perdant un être cher, les pertes ici sont stupéfiantes, mais comment en est-on arrivé là ? Le pays est durement touché par la pandémie et le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. On continue à enterrer nos morts pourtant depuis le début la régle du jeu est clair, ce qui sauve des vies, ce sont deux piqûres dans les bras des tunisiens si le gouvernement avait acheté des vaccins plus tôt, nous aurions sauvé beaucoup de vies, à l'heure actuel, des milliers de tunisiens de plus vont mourir, un vrai génocide, plus de 45.000 citoyens sont morts ? et le bilan de l'épidémie de Covid-19 en Tunisie est de 4.5 millions d'infections. Avec autant de morts, nous nous demandons tous les jours comment ce gouvernement peut rester encore au pouvoir, comme si rien ne s'était passé Il aurait dû être poussé dehors et depuis longtemps. La situation sanitaire dans notre pays est catastrophique, d'après les mots de Nissaf Ben Alaya porte-parole du ministère de la santé publique « Le système sanitaire s'est malheureusement effondré Aujourd'hui la contagion au covid 19 dans tous les gouvernorats est catastrophique et les hôpitaux sont débordés certains même fonctionnent à plus de 100 % de leur capacité, sur les réseaux sociaux, des images circulent, montrant des patients à même le sol dans des hôpitaux du pays. Les lits de réanimation sont actuellement tous occupés. Il y a même un hôpital à Tunis qui a loué un camion réfrigéré pour mettre les corps des victimes en raison du manque de place dans la morgue de l'hôpital qui a déjà dépassé sa capacité maximale, en plus la situation risque de s'aggraver d'avantage dans les jours à venir.
Tous les voyants sont au rouge dans le pays, avec une progression hors de contrôle des contaminations au covid-19, près d'un Tunisien sur 1000 est contaminé, chaque jour selon les chiffres officiels. En plus la campagne de vaccination dans le pays garde un rythme lent, sur plus de trois millions de personnes inscrites pour se faire vacciner, à peine 610.000 seulement ont reçu les deux doses.
Le devoir de dire la vérité
Pour assurer les Tunisiens Le gouvernement a beau joué la transparence en publiant des chiffres mis à jours quotidiennement mais la défiance reste très forte et la crise sanitaire s'accompagne d'une crise de confiance certaine envers les autorités avec le sentiment que le gouvernement gère mal, très mal l'épidémie et ne dit pas toute la vérité mais surtout ne prend pas les bonnes décisions au bon moment.
Tout ce qu'il ne faut pas faire, la Tunisie l'a fait
Pendant les premiers mois de la pandémie, je n'ai fais aucun reproche aux autorités pour les mesures prises mais depuis lors on nage dans l'incohérence, comme s'il y avait un marionnettiste qui faisait danser les poupées !!!! C'est insupportable. J'ai vu un gouvernement qui ne sait pas quoi faire et qui cherche même a responsabilisé le citoyen de ce que lui n'a pas réussi à faire. On entasse les gens au boulot, dans les transports en commun, et ensuite on leur dit, comment vous osez boire un café dans une terrasse dans la rue ? En plus ce gouvernement a constamment un temps de retard dans la prise des décisions. Dans les écoles, partout dans le monde on a demandé à ce que les enfants puissent porter le masque, il n'y a qu'en Tunisie où l'on estime que les enfants ne sont pas porteurs et qu'ils ne deviennent contaminants qu'à 11 ans, alors dans les autres pays, soit on ne doit pas avoir le même virus ou pas les mêmes enfants ou pas plutôt le même gouvernement. J'ai vu un gouvernement qui ne sait pas quoi faire au moment où la nouvelle vague est bien enclenchée et où les variants sont de plus en plus disséminés un peu partout dans le pays, le gouvernement Mechichi n'a annoncé aucun resserrement aux mesures sanitaires.
Le virus a circulé par manque de précautions. Il a causé des décès directs déplorables en plus de vider les établissements du personnel. Le manque de soins qui s'est ensuivi constitue un scandale pire, ceci pousse à des attitudes d'angoisse, à savoir la crainte de la mort. La crise de la Covid nous rattrape par le col avec ses décès et ses malades. Rien ne sera plus comme avant, Le tragique consiste à se contenter désormais de vivre au jour le jour dans le doux espoir d'être heureux. Avec plus de 100 morts par jour pour plus de 12 millions d'habitants, la Tunisie a le taux de mortalité lié au Covid-19 le plus fort de tout le continent africain, selon un responsable de l'OMS. Un premier procès du Covid s'ouvre en Italie contre l'Etat par environ 500 parents de victimes tous ces responsables sont soupçonnés de ne pas avoir réagi à temps à la diffusion du coronavirus.
L'angoisse a laissé la place au ras-le-bol
Les Tunisiens ne voient plus l'issue à tout ça ils ont l'impression de se sacrifier, ils se retrouvent face à leur peur de la mort. Notre santé mentale s'est retrouvée fortement impactée par l'isolement et surtout par l'incertitude la peur et l'angoisse, une angoisse globale et inédite pour l'avenir En effet la situation actuelle réactive les traumatismes par des conduites anxieuses, troubles addictifs bref, ça va mal partout.