Le discours et les décisions annoncées ce soir du dimanche 25 juillet 2021, par le chef de l'Etat ont suscité de multiples réactions parmi les Tunisiens. Et si les citoyens étaient sortis en masse dans les rues pour saluer cette annonce, plusieurs dirigeants nahdhaouis ont exprimé leurs mécontentements. Le gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem a été l'un des premiers à réagir, assurant que ces décisions n'engagent que le président de la République, qu'il a traité de dictateur. Par la suite, il a appelé les jeunes du mouvement et toutes les forces de la Révolution à faire face au putsch exécuté par Kaïs Saïed. « C'est un dictateur et un mégalomane, ne le laissez pas passer », indique-t-il.
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a indiqué que le président de la République ne l'avait pas consulté au sujet des décisions qu'il avait prises. Il l'a appelé à revenir sur ces décisions et assurant que la Révolution sera protégée par ses enfants.
Le député Yassine Ayari a publié un long statut virulent contre Kaïs Saïed assurant que le président de la République n'a pas respecté l'article 80 et qu'il ne peut réunir tous les pouvoirs. Yassine Ayari a traité le président de la République de tous les noms assurant qu'il assume ses propos et qu'il n'acceptera jamais le règne d'un putschiste.
Le député Al Karama, Seïf Eddine Makhlouf a assuré qu'il rejette les décisions annoncées par le président de la République, indiquant que les députés iront au Parlement, demain, pour exercer leurs fonctions.
La députée Attayar, Samia Abbou a indiqué dans une déclaration à Al Jazeera que les décisions du président de la République sont historiques.