Le président du mouvement démocratique, Ahmed Néjib Chebbi a émis des réserves sur l'utilisation du terme « virus politiques » par le président de la République en le considérant inhérent à un système dictatorial. Sur les ondes de Shems FM, le 9 août 2021, Ahmed Néjib Chebbi a précisé que le président de la République a amplement contribué à l'aggravation de la crise politique entre les trois présidences. Il a aussi estimé que la lutte contre la crise sanitaire doit être exclue de tout tiraillement politique puisque le triomphe face à cette pandémie exige un déploiement de l'effort national.
Ahmed Néjib Chebbi a déclaré que les partis politiques se sont appropriés l'Etat depuis l'instauration de ce régime politique, assurant la soumission du chef de gouvernement à l'approbation continue du pouvoir législatif. « Le bicéphalisme exécutif a contribué à l'affaiblissement de l'Etat ainsi, le pouvoir législatif doit contrôler le gouvernement sans participer à sa formation », a-t-il expliqué.
Il a aussi indiqué que le gouvernement Mechichi a totalement échoué dans la gestion de la crise sanitaire mais Kaïs Saïed nous a introduit dans l'illégitimité, par le recours à l'article 80 de la constitution. Ahmed Néjib Chebbi a affirmé que les manifestations du 25 juillet avaient deux objectifs, la dissolution du parlement et le parti Ennahdha à travers la réduction en cendre de leurs bureaux, ainsi « l'initiative du président constitue une adoption de la souveraineté populaire ». Le président du mouvement démocratique a appelé à la formation d'un gouvernement de salut national et de réformes politiques à travers un dialogue permettant la nomination d'un chef de gouvernent compétent et porteur de solutions en estimant que « le recours au referendum et aux élections nous garantira le retour à la légitimité électorale ». Ahmed Néjib Chebbi a affirmé que les déclarations des dirigeants Ennahdha ont démontré que leur objectif ultime est toujours le parti et non le citoyen tunisien. Le président du mouvement démocratique a déclaré que le pouvoir est l'objectif de tout parti politique et l'adoption de son programme sera le souhait de tout politicien qui se respecte. Ainsi, sa participation au gouvernement susmentionné, si on le lui demande, n'est pas exclue.